Mon cher Jeannot:
C'est avec une petite pointe d'émotion que je m'adresse à toi en ce jour un peu particulier
Aujourd'hui tu as rassemblé auprès de toi des amis qui comme moi espèrent te voir dorénavant gouter pleinement aux joies d'une retraite bien méritée.
S'il est vrai que je ne possède pas le talent d'écriture d'un certain docteur B (inutile de te rappeler le conte du Père Noel et de Saint Nicolas) je vais toutefois essayer de résumer en quelques lignes ce que fut ton parcours depuis que l'on se connaît et ça fait un sacré bail maintenant.
Comme tout le monde le sait, la famille Wanten s'est toujours occupée d'horticulture et il était normal que tu te destines à un métier s'y rapportant. Mais comme tu avais peut-être été frustré étant gamin de n'avoir jamais eu de train électrique tu t'es dit que si tu entrais a la S.N.C.B. tu pourrais avoir l'opportunité de jouer avec un Märklin grandeur nature et c'est ainsi qu tu rejoignis le gang des "magneux d'rails" entendez par là la grande famille des cheminots.
Je dois bien t'avouer maintenant que je regrette de ne pas t'avoir suivi dans cette voie (de chemin de fer bien sur) car si cela avait été, je serais aussi près de la retraite mais tant pis pour moi, c'est bien fait pour ma gueule.
Bref, après avoir suivi les cours au train école, te voilà promu signaleur. Et c'est ici que je voudrais évoquer avec toi quelques bons souvenirs parmi tant d'autres et qui ont jalonnée toutes ces années qui me semblent encore si proches.
Glons, où il ne se passait jamais rien et où quand tu faisais la nuit j'allais te rejoindre pour discuter jusqu'à l'aube d'un tas de choses qui nous passionnaient tous deux.
Le wagon du tunel où je m'amusait à tirer le signal d'alarme. Quel plaisir, c'est con hein.
Finalement tu débarques à Kinkempois où tout au long de ta carrière tu feras passer des milliers de trains grâce à des leviers qui me semblaient tellements lourds.
Et puis tu t'es dit: autant joindre l'utile à l'agréable et tu as commencé à squatter les rebords de fenêtres des cabines pour y faire pousser des graines et des plants de tomates. Chassez le naturel et il revient au galop c'est bien connu.
Le Poste S où là aussi nous avons passé des nuits entière à refaire le monde quand ce n'étais pas pour développer nos photos. Et quand c'était le dimanche matin on se tapait la fricassée sur la batte dans la foulée. De là vient aussi l'expression "Titi-Jeanjean"
C'est aussi l'époque de la "Z" et du labo de Flémalle où nous avons faillis être transformés en énergie et en lumière. Les poivrons farcis de Denise après avoir joué les rallymens joyeux.
La soupe à l'oignon de la même Denise après les cours que tu donnais à la Protection Civile.
Les déconnades chez la vieille Duduche où l'on atterrissait après une prestation de projectionnistes au cinéma du Laveu et où notre bon Bauduinet qui se prenait pour Stanley Kubrick draguait les minettes en espérant les faires tourner dans un film plus ou moins X.
Le camping à moitié sauvage que nous pratiquions à Sy dans une prairie du père Bultot. Les virées sur la foire où une fois tu as testé toutes les baraques à hot-dogs afin de comparer la qualité de la bouffe à celle du regretté Nono où on débarquait pour déguster quelques vrais hamburgers et quelques "Spetziaals" dont lui seul avait le secret.
C'était aussi........., mais je vais m'arrêter là sinon on risque d'y passer la nuit. Je voudrais cependant dire pour terminer cette petite remontée dans le temps que tu as toujours eu le feeling comme disent les britishs pour faire cohabiter un boulot pas toujours facile avec des pauses parfois pas possibles pour te consacrer à tes loisirs et tes amis dont je suis fier de dire que j'en fais partie.
Et maintenant qu'on a changé ta tuyautrie (du coeur)et que tu vas avoir plein de temps à consacrer à ce merveilleux endroit que sont les Jardins du Laveu et où j'en connais un qui se serait éclaté à tes côtés, j'espère de tout coeur que tu vas nous produire pendant encore très longtemps tes fantastiques légumes que nous apprécions tant car les gars, c'est du vrai bio et c'est pas forcé.
Voilà vieux frère, j'invite tout le monde à lever son verre à ta santé en te souhaitant encore une bonne, longue et heureuse retraite.
Profites-en bien
Momo:
C'est avec une petite pointe d'émotion que je m'adresse à toi en ce jour un peu particulier
Aujourd'hui tu as rassemblé auprès de toi des amis qui comme moi espèrent te voir dorénavant gouter pleinement aux joies d'une retraite bien méritée.
S'il est vrai que je ne possède pas le talent d'écriture d'un certain docteur B (inutile de te rappeler le conte du Père Noel et de Saint Nicolas) je vais toutefois essayer de résumer en quelques lignes ce que fut ton parcours depuis que l'on se connaît et ça fait un sacré bail maintenant.
Comme tout le monde le sait, la famille Wanten s'est toujours occupée d'horticulture et il était normal que tu te destines à un métier s'y rapportant. Mais comme tu avais peut-être été frustré étant gamin de n'avoir jamais eu de train électrique tu t'es dit que si tu entrais a la S.N.C.B. tu pourrais avoir l'opportunité de jouer avec un Märklin grandeur nature et c'est ainsi qu tu rejoignis le gang des "magneux d'rails" entendez par là la grande famille des cheminots.
Je dois bien t'avouer maintenant que je regrette de ne pas t'avoir suivi dans cette voie (de chemin de fer bien sur) car si cela avait été, je serais aussi près de la retraite mais tant pis pour moi, c'est bien fait pour ma gueule.
Bref, après avoir suivi les cours au train école, te voilà promu signaleur. Et c'est ici que je voudrais évoquer avec toi quelques bons souvenirs parmi tant d'autres et qui ont jalonnée toutes ces années qui me semblent encore si proches.
Glons, où il ne se passait jamais rien et où quand tu faisais la nuit j'allais te rejoindre pour discuter jusqu'à l'aube d'un tas de choses qui nous passionnaient tous deux.
Le wagon du tunel où je m'amusait à tirer le signal d'alarme. Quel plaisir, c'est con hein.
Finalement tu débarques à Kinkempois où tout au long de ta carrière tu feras passer des milliers de trains grâce à des leviers qui me semblaient tellements lourds.
Et puis tu t'es dit: autant joindre l'utile à l'agréable et tu as commencé à squatter les rebords de fenêtres des cabines pour y faire pousser des graines et des plants de tomates. Chassez le naturel et il revient au galop c'est bien connu.
Le Poste S où là aussi nous avons passé des nuits entière à refaire le monde quand ce n'étais pas pour développer nos photos. Et quand c'était le dimanche matin on se tapait la fricassée sur la batte dans la foulée. De là vient aussi l'expression "Titi-Jeanjean"
C'est aussi l'époque de la "Z" et du labo de Flémalle où nous avons faillis être transformés en énergie et en lumière. Les poivrons farcis de Denise après avoir joué les rallymens joyeux.
La soupe à l'oignon de la même Denise après les cours que tu donnais à la Protection Civile.
Les déconnades chez la vieille Duduche où l'on atterrissait après une prestation de projectionnistes au cinéma du Laveu et où notre bon Bauduinet qui se prenait pour Stanley Kubrick draguait les minettes en espérant les faires tourner dans un film plus ou moins X.
Le camping à moitié sauvage que nous pratiquions à Sy dans une prairie du père Bultot. Les virées sur la foire où une fois tu as testé toutes les baraques à hot-dogs afin de comparer la qualité de la bouffe à celle du regretté Nono où on débarquait pour déguster quelques vrais hamburgers et quelques "Spetziaals" dont lui seul avait le secret.
C'était aussi........., mais je vais m'arrêter là sinon on risque d'y passer la nuit. Je voudrais cependant dire pour terminer cette petite remontée dans le temps que tu as toujours eu le feeling comme disent les britishs pour faire cohabiter un boulot pas toujours facile avec des pauses parfois pas possibles pour te consacrer à tes loisirs et tes amis dont je suis fier de dire que j'en fais partie.
Et maintenant qu'on a changé ta tuyautrie (du coeur)et que tu vas avoir plein de temps à consacrer à ce merveilleux endroit que sont les Jardins du Laveu et où j'en connais un qui se serait éclaté à tes côtés, j'espère de tout coeur que tu vas nous produire pendant encore très longtemps tes fantastiques légumes que nous apprécions tant car les gars, c'est du vrai bio et c'est pas forcé.
Voilà vieux frère, j'invite tout le monde à lever son verre à ta santé en te souhaitant encore une bonne, longue et heureuse retraite.
Profites-en bien
Momo:
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