lundi 19 mai 2008

Clignette à cis qu'on knohou li lwè Vandervelde

Dédicacé spécialement à Dany et Guy

En règue avou li lwè:

Londi, tot r'montant Saint Sevrin,
Mithchi Pequet tchantév di djoye,
Tot batant l'meseûre dès deus mains
Po bin wàrder l'mitan del voye.

Come i rèscoulèv di deus pas
Sol timps qui fev'ine askohèye
So n' pèlote d'orange, i rida
Et fa 'n' pèrtin-ne sol deûre pavèye

In' agent qu'el kinohev' bin
Li dèrit: "C'èst co twè, sôlèye!
"Hoûte, ti t'vas r'lever hayet'mint
" Ou ti vas r'çur ine sitron-lèye!"

Mins qwand Pèket vèya l'agent,
I n' pola pus s'tini dè rire,
Et rèsponda, tot balançant:
" Vos n'avez, tot djusse rin à dire.

" Ouy, dja viké tot come on rwè:
" D'ja houmé dès grandes èt des p'tites
" Mins dj'sos st'en régue avou li lwè
" Dji djeure qui dja bu mès deûs lites!"

Edmond Parent: Làmes et Riyas: 1929
(Epoque où le Wallon n'était pas encore mascrawé)

vendredi 16 mai 2008

Les médecins de la Peste

Le docteur de la peste

Le masque du Docteur de la peste date de 1500 et s'est répandu dans de nombreux pays.
Il servait aux médecins pour filtrer l'air plein de miasmes durant les périodes de peste qui à l'époque étaient trés courantes.
C'est la première tentative de masques à gaz.
Le médecin tenait en main une baguette pour ne pas toucher de ses mains les pestiférés et était protégé d'un habit impermeable,en toile cirée,qui englobait le masque.
Celui-ci ,pour se protéger d'avantage,avait les yeux recouverts de morceaux de verre.
L'air pouvait circuler seulement à travers deux entailles pratiquées le long du "bec" et était filté par des herbes aromatiques qui étaient enfilées à l'intérieur et tassées.
Pour ces médecins,en fait,la maladie n'était pas causée par des microbes,que l'on ne connaissait pas encore,mais par des esprits.
Ce sont ces derniers que l'on souhaitait garder à distance en les effrayant,et cela justifiait l'aspect terrifiant de tout le déguisement.

samedi 3 mai 2008

T'esteûs Houyeû

Musique d'André Capitaine
Paroles de Georges Simonis
Interprété par André Gadisseur


Cou qu'ti hèm'leye çou qu'ti pîpèye
Et çou qu'ti hufèle fré pènèye
T'as po l'pus sûr on màva tosse
Qu'è n'îrèt pus t'ès bin halcrosse
T'è n'a trop houmé dè neûr pan
E fond dè beûr dispôye trinte ans
T'èsteû houyeû vî fré pènèye
T'esteû houyeû.....

T'as çou qu'on lome ine bone pinsion
Po li chmin d'fer t'as dès coupons
Mins dit'fauteuil la qu'tès clawé
Avou treû sens d'a d'meye santé
Li seul voyèdje qui t'as co d'bon
C'est d'conter les mohes à plafond

T'esteû houyeû........

L'aute djoû l'minis't'a d'né l'mèdaye
Qu'on done à ci qui n'pou pus haye
Ta fait ti dwver come el falève
Sins nou merci di timp qu't'el fève
Et vot'la po d'joû d'oûye man'daye
Robète di croye Mitchî cacaye

T'esteû houyeû.....

Càse di c'mà la qui t'epwèsone
Ti finîrès inte deûs bonbones
Divans d'è mn'aler po l'tèris
Wis qui t'wèsin tape ses rahisses
Mins les tcherdons c'est comme les rôses
Po l'ci qu'es pris dè silicose

Testeû houyeû.....

I fàret bin qu't'ènn'ariv'là
Bon qu'on va s'erer les djudas
dès mohones faîtes po t'maladèye
Ti vâ pus po çou qu'ti costèye
L'gouviernemint po fè des spâgnes
Comme tofer va strogner lès âgnes



(avec l'aimable autorisation de l'interprète, je me ferais un plaisir d'envoyer cette superbe chanson au format mp3 à toute personne qui en ferait la demande)

vendredi 2 mai 2008

André Gadisseur

Tchén d' corote
(da André Gadisseur)

Tchén d' corote, ti hawes après les djins,
Tchén d' corote, veye di tchén.
Tchén d' corote, ti hawes so les bordjoes,
Les bigotes, les peteus.
Tchén d' corote, twè ti halcotes avå l' pavêye,
I sreut tins k' on t' fiesteye.
Cwand t' a des côps d' gueye, des côps d' pî,
Tchén d' corote, ti vous hagnî.
Tchén d' corote, tchén d' corote.
Vén, nos rotrans nos deus,
Mågré les, grandiveus,
Sont i firs, di leu tiesses, di leus cous,
Et kécfeye minme, di leus pious.
Sereut ç' di loukî l' comedeye,
Ki t' as les ouys mirocoleye.
K' on soeye di raece ou bastårdé,
Tot l' monde n' a-t i nén l' droet d' viker?
Tchén d' corote, tchén d' corote.
Vén chal, rote avou mi,
Dji t' ravize, a çk' on dit.
Tchén d' corote, nos hawrans tos les deus,
Nos serans moens peneus.
Tchén d' corote, tos les nos frans-st ene blameye,
Po restchåfer nosse vicåreye.
Et nos tchantrans, cwite a fé ploure,
Tchén d' corote, ene tchanson d' amour.
Tchén d' corote, Tchén d' corooooote...

jeudi 1 mai 2008

Petite escapade moyennageuse


Connaissez-vous l'hypocras?
Souvent considéré comme philtre d'amour, l'hypocras, cette boisson incontournable des banquets médiévaux d'époque, tout comme des fêtes médiévales actuelles, se doit de figurer au chapitre des recettes magiques....
Il existe un grand nombre de recettes "authentiques" d'époque et tout autant de recettes d'aujourd'hui!
Le principe est simple:
Du sucre et des épices sont mis à macérer dans le vin qui sera ou non chauffé, voir cuit.
"Pour faire poudre d'ypocras prenez ung quarteron de tresfine canelle triee a la dent & demy quarteron de fleur de canelle fine, une once de gingembre de Mesche trié fin blanc, et une once de graine de paradiz, un sizain de nois muguecte & de garingal enfemble"

Plus actuel:
Une bouteille de vin rouge
75 à 150 g de sucre selon les goûts
Un morceau de gingembre gros comme une noix
1 bâton de canelle
3 clous de girofle
1/4 de noix de muscade
12 grains de maniguette

Versez le vin, le sucre et les épices dans une casserole.
Chauffez doucement pour faire dissoudre le sucre, jusqu'aux premiers frémissements.
Eteingnez le feu, couvrez et laisser infuser trois heures
Filtrez simplement au chinois si les épices sont concassés, sinon doublez le chinois d'un linge fin humidifié pour obtenir un liquide clair.
C'est en goûtant que chacun élaborera sa recette préférée, mais avec modération bien entendu.

samedi 12 avril 2008

Li Vî Bleû s'est envolé . . .

René Walhin nous à quitté ce jeudi à l'âge de 71 ans.
Professeur de dessin à St Luc, il avait inspiré François Walthéry pour son personnage inoubliable du Vî Bleû
Il a eu à Chênée un manège-pêcherie-terrain d'auto cros-radio libre
A la fusion des communes, son terrain ayant été oublié par les domaines et il fonda la République libre du Ry Ponet, avec des billets de banques à son effigie.
Pour la petite histoire, il s'est présenté aux élection communales d'octobre 1994 sur la liste AAT-AAJ (Appel à Tous-Appel aux Jeunes)qu'il avait créée, la seule liste qui n'obtint aucune voix, pas même la sienne, il s'était levé trop tard
C'est incontestablement un personnage hors du commun qui vient de s'en aller, ingénieux, bavard, artiste et grand amateur de peket, bref, un vrai Liégeois

dimanche 30 mars 2008

Mettez du sang dans votre moteur


Mettez du sang dans votre moteur!
La tragédie des nécro-carburants
Alors que quelques pantins s'agitent frénétiquement dans l'arène électorale, l'arène véritable (au sens latin du terme: “arena”, “sable”) recouvre inexorablement la terre de son linceul stérile. Ces démagogues, de tous bords, promettent toujours plus de croissance: plus de salaires, plus de vacances, plus de travail, plus de consommation et bien sûr, plus de sécurité contre un ennemi inexistant: le seul terrorisme étant alimentaire et ce sont eux qui l'ont mis en place.
Campagnes d'intoxication
Au Salon de l'Agriculture 2007, une partie du hall 2 s'était transformée en salon de l'automobile! Ils étaient tous là, Peugeot, Ford, Renault, etc. Avec des grosses planètes qui pendaient du plafond et des petites fleurs peintes sur les portières des voitures. Emouvant: ils clament haut et fort qu'ils vont sauver la planète avec l'éthanol et les huiles de colza!

Les grands slogans sont lancés: biodiesels, biocarburants, or vert, carburants verts, "le carburant qui voit la vie en vert"... L'édition spéciale Ford des Cahiers de l'Automobile titre "Bio-Carburants", Bio faisant 7 cm de hauteur et carburants faisant 1,5 cm de hauteur: les grands pièges de la sémantique pour endormir le peuple. Le même magazine en page 7 titre "le bio en 40 questions". Quel "bio"? Est ce une nouvelle abréviation pour "biocarburant"? Plus l'intoxication est grosse, mieux elle passe! Pourquoi se gêner?

Les 40 questions sus-dites concernent les agro-carburants et nous apprenons que l'éthanol ne se boit pas (aucun risque d'accroître l'alcoolisme dans ce pays!), que l'utilisation des pesticides baisse depuis 10 ans (témoin l'accélération du nombre de cancers!) et que la baguette de pain ne va pas augmenter! Il est vrai que si la baguette augmentait de 100 % comme la tortilla au Mexique, les Français tortilleraient du nez. Il ne faut mieux pas toucher à la baguette!

Nous apprenons également que les carburants végétaux n'ont pas été développés plus tôt parce que "le contexte économique, politique, énergétique n'était pas jusqu'ici favorable". En clair, parce que les pétroliers ne l'avaient pas encore décidé!

Mais le contexte politique a évolué. Un candidat présidentiable propose même en France une "pastille bleue", bleue comme la Terre (vue de très haut, sinon, c'est moins bleu!) pour favoriser les véhicules au "biocarburant" avec une petite ristourne au péage et des stationnements gratuits. C'est bien mignon, tout cela!

L'attribution du terme "bio" pour les nécro-carburants gagne en tout cas du terrain rapidement. Cela nous rappelle le syndrome des yoghourts de chez Danone. On trouve sur internet des publicités pour Volvo "Volvo fera du sport bio" ou pour Ford "Ford et Europcar roulent pour le bio!" ou pour Saab "300 chevaux écologiques". Certaines voitures roulant au carburant végétal ont même la mention "bio" peinte sur la carrosserie.

C'est le coup de grâce pour l'agriculture bio, d'autant plus que la pression des lobbies à Bruxelles cherche à imposer une agriculture bio de "seconde génération" avec une pincée de pesticides par-ci et une demi-pincée de chimères génétiques par-là! Les cahiers de charge de l'agro-bio sont en passe de devenir des cahiers de décharge! Pinçons-nous le nez.

L'industrie de l'automobile s'auréole, ad nauseam, d'une surenchère de slogans verdoyants. Saab vante une de ses voitures avec le logo suivant "Les forces de la nature auront toujours besoin de s'exprimer. Libérons-les." Koenigsegg présente une voiture comme "sa fleur à la tige puissante". Les rallyes deviennent "bios". Les voitures et les pneus "écolos". Les voitures deviennent "propres". C'est la "passion verte". Etc.
Inversion des valeurs. Perte de sens. Double langage. Dérives sémantiques.
Et si on proposait un moratoire sur les carburants végétaux!
Les carburants végétaux ne sont pas bios: ils sont issus de plantes cultivées avec toute l'artillerie lourde des intrants de l'agro-chimie et des pesticides. Les termes "biodiesel" , "bioéthanol" et "biocarburants" sont passés en un temps record dans le langage commun, suite à un énorme matraquage publicitaire et médiatique. Ces carburants végétaux sont obtenus grâce à des processus d'extraction industrielle très complexes. Le terme "bio" signifie "vie". On voit difficilement ce qui permettrait à ces carburants végétaux de mériter le préfixe bio. Parle-t-on de bioblé, ou de biotomate ou de biomaïs?

Nous sommes là au coeur d'une gigantesque arnaque sémantique. C'est bien plutôt de "nécrocarburants" , de "nécroéthanol" et de "nécrodiesel" qu'il faudrait parler. Nécro signifie mort et ce préfixe seul peut qualifier les aspects techniques, écologiques et humains de cette sinistre farce.

Les carburants végétaux ne sont pas verts, ils seraient même plutôt rouges, de la couleur du sang. Ils vont accroître l'immense tragédie de la sous-nutrition, de la mort de faim, de la misère sociale, du déplacement des populations, de la déforestation, de l'érosion des sols, de la désertification, de la pénurie en eau, etc.

Les grands groupes pétroliers qui se sont alliés aux grands groupes de l'agro-alimentaire et aux grand groupes de l'agro-chimie et aux grands groupes semenciers pour lancer cette farce grotesque tentent de tranquilliser le citoyen en prétendant que les carburants végétaux ne représentent aucune "concurrence pour les filières alimentaires".

Dans la série "tchou-tchou" soporifique, l'Aficar (Agence française d'informations et de communication agricole et rurale) a lancé en février 2007 le "Train de la terre" avec l'incontournable wagon sur les carburants verts. L'Aficar doit "promouvoir une image positive, dynamique et innovante de l’agriculture" selon le ministre Bussereau et elle doit rassurer les citoyens sur la qualité des produits agricoles. Ce qui n'est pas une tâche aisée, surtout lorsque le dit citoyen découvre l'ouvrage passionnant de Nicolino et de Veillerette: "Pesticides: révélations sur un scandale français".

Quels seront les courageux journalistes qui vont se lancer dans la rédaction d'un ouvrage "Carburants végétaux: révélations sur un scandale mondial"?
Désertification et Erosion
Pas de "concurrence pour les filières alimentaires". Et pourtant, savez-vous:

* que l'année 2006 fut déclarée par l'ONU "Année Internationale des Déserts et de la Désertification".
* que les activités agricoles génèrent une érosion telle que, chaque seconde, ce sont 2420 tonnes de sol qui partent dans les océans ou dans les vents.
* que chaque heure de la journée, ce sont 1370 hectares de terres qui sont désertifiées à jamais.
* que 36 000 personnes meurent de faim tous les jours.
* que, selon la FAO, la surface moyenne de terre arable par habitant était de 0,32 hectare en 1961/1963 (pour une population mondiale de 3,2 milliards), de 0,21 hectare en 1997/1999 (pour une population mondiale de 6 milliards) et sera de 0,16 hectare en 2030 (pour une population mondiale estimée à 8,3 milliards).
* que, selon certains experts indépendants, les projections ci-dessus sont hautement optimistes car la surface moyenne de terre arable par habitant dans les pays pauvres sera seulement de 0,09 hectare en 2014.
* que ces mêmes experts n'ont pas pris en considération, pour leurs calculs, le boom des agro-carburants et les bouleversements climatiques.
* que, selon la FAO, l'Inde perd chaque années 2,5 millions d'hectares de terres et qu'à ce rythme là, il ne restera plus un gramme de terre arable dans ce pays en 2050.
* qu'au cours des 20 dernières années, environ 300 millions d'hectares (six fois la surface de la France) de forêt tropicales, ont été détruits pour implanter des domaines fermiers et des pâturages ou des plantations à grande échelle d'huile de palme, de caoutchouc, de soja, de canne à sucre et autres récoltes.
* que, dans l'Iowa, le coeur de l'empire transgénique du maïs et du soja, les églises dans les zones rurales surplombent les champs d'1m50 parce que l'Iowa a perdu 1m50 de sol fertile en un peu plus d'un siècle.

Bilan négatif de l'éthanol
C'est d'ailleurs dans l'Iowa (à Goldfield et Nevada), en allant filmer des usines de production d'éthanol, que nous avons pu obtenir des chiffres précis quant au bilan énergétique de ce carburant végétal.

Voyez avec nous le désastre. L' usine de Goldfield transforme tous les ans 450 000 tonnes de maïs (pour produire 190 millions de litres d'éthanol) mais, pour ce faire, elle brûle tous les jours 300 tonnes de charbon (qui arrivent par camion de bien loin) et elle relâche benoîtement du CO2 dans l'atmosphère. Cela fait tousser les écologistes! Surtout avec 200 centrales de ce type qui se profilent à l'horizon aux USA. Le charbon, c'est pas très propre mais le gaz est tellement cher: alors certains envisagent de faire tourner les centrales d'éthanol au bois. Quitte à ce que les forêts des USA brûlent de sécheresse, autant les faire brûler dans les usines d'éthanol. Le problème restant que les forêts qui brûlent sont souvent situées à des milliers de kilomètres.

Tentons d'esquisser un bilan (provisoire) de la centrale de Goldfield dans l'Iowa. Pour produire 1 litre d'éthanol, il faut transformer 2,37 kilos de maïs, brûler 500 grammes de charbon et utiliser 4 litres d'eau.

Le Professeur Pimentel, de l'Université de Cornell (Ithaca, New-York) a prouvé déjà, depuis de nombreuses années, que le bilan énergétique basique de la production d'éthanol est complètement négatif car la production de maïs a un coût réel (intrants, pesticides, travail) sans parler de l'amortissement du matériel agricole qui n'est jamais pris en compte car le bilan serait par trop indécent. Bref, selon le Professeur Pimentel, le carburant végétal réchauffe davantage la planète que l’essence !
Et la facture cachée? Pas vu, pas pris
- Les agro-carburants vont accélérer la destruction des ecosystèmes en répandant encore plus d'intrants et de pesticides dans les sols, dans l'atmosphère et dans les eaux.
- Un litre d'éthanol entraîne l'érosion de 15 à 25 kg de sol: érosion, entendons-nous bien, signifiant disparition pure et simple, éradication.
- Qu'en est-il de l'eau? C'est le bouquet final. Il faut, selon les régions, de 500 à 1500 litres d'eau pour produire un kilo de maïs. Cela signifie que la production d'un litre d'éthanol à base de maïs requiert l'utilisation de 1200 à 3600 litres d'eau!

C'était, avant-hier, la journée mondiale 2007 de l'eau, lancée par la FAO avec le mot d'ordre: "Faire face à la pénurie de l'eau". Cette journée mondiale de l'eau est toujours l'occasion pour les grandes nations occidentales (qui exploitent sans vergogne les pays pauvres et qui leur vendent des armements) de verser quelques larmes de crocodile. Quelques larmes seulement: ne faut-il pas faire face à la pénurie de l'eau?

2,6 milliards d'humains sans assainissement, 1,3 milliards d'humains sans accès à l'eau potable et 3800 enfants qui meurent tous les jours de maladies liées au manque d'eau potable. Les optimistes invétérés nous rétorqueront sûrement que ces enfants sont déjà comptabilisés dans les 36 000 personnes qui meurent de faim tous les jours!

Rappelons également que l’agriculture consomme 90 % de l’eau douce du monde.
L'éthanol en France et dans ses nouvelles colonies éthanoliennes
Si l'on en croit l'actualité récente, Total (la première entreprise française) va sûrement tenter de troquer les pots de vin contre des pots d'éthanol. Le grand avantage de l'éthanol, c'est que les pétroliers (ou éthanoliers) vont pouvoir s'échouer sur les côtes bretonnes sans ruiner le tourisme! Une plage souillée à l'éthanol, cela fait plus chic. Les petits poissons ( si tant est qu'il en reste un peu) seront contents de participer à la lutte contre le réchauffement climatique. Qui, dans ces conditions, oserait demander des dommages et intérêts au prince?

Total affirme être le leader européen dans la production d'éthanol. Vive la France pionnière qui s'engage résolument dans les filières maïs, blé et betterave.

Le leader français de l'éthanol serait le sucrier Tereos, second sucrier mondial, qui a fusionné l'an passé avec un autre sucrier français, SDHF. En France, Tereos aurait obtenu 31 % des agréments français pour la production d'éthanol de betterave et de blé. Tereos serait actuellement le cinquième producteur mondial d'éthanol.

Tereos a ouvert en 2006 une distillerie de 3 millions d'hectolitres située dans l'Aisne. 90 millions d'euros ont été investis pour traiter 3 millions de tonnes de betteraves provenant de près de 40 000 hectares cultivés par 10 000 agriculteurs.

Tereos a pris des participations dans des entreprises sucrières en Afrique: c'est la première fois qu'une entreprise européenne sucrière s'implante en Afrique continentale. Ethanol oblige.

Au Brésil, Tereos va traiter 7 millions de tonnes de sucre en 2007. Tereos est devenu, en 2006, le 3ème producteur de sucre dans ce pays. Tereos envisage d'y traiter 18 millions de tonnes de canne à sucre, pour l'année 2012.

Soit dit en passant, les cours du sucre sont en train de flamber. A cause de l'éthanol. Rappelez-vous : pas de "concurrence pour les filières alimentaires". D'ailleurs Tereos annonce pour l'année 2006 une augmentation de 84 % de ses résultats. Et se dit tenté par la bourse! Les fonds d'investissement seraient très gourmands de sucre! C'est vraiment de l'or vert cet éthanol!

En République Tchèque, Tereos a ouvert une seconde distillerie d'éthanol de betterave à Dobrovice en octobre 2006 et prévoit l'ouverture d'une troisième.

Selon des nouvelles récentes, Tereos a remis une offre de reprise de quatre usines de TALFIIE, la division glucose Europe de Tate & Lyle. Cette reprise permettrait au sucrier de transformer en plus 2,6 millions de tonnes de blé et de maïs.

Tereos vient d'investir 130 millions d'euros dans une autre ethanolerie dans la Marne (ouverte en avril 2007) qui fonctionnera au blé: elle transformera 840.000 tonnes de blé pour produire 3 millions d'hectolitres d'éthanol.

Ce qui fait à la louche, ou à la pompe, 3 kgs de blé pour un litre d'éthanol. Qu'en est-il du bilan réel? Qu'en est-il de la facture cachée: destruction des sols par la chimie, érosion, épandage de pesticides, etc. L'éthanol de blé est il produit à partir de blé irrigué ou de blé non-irrigué? Il faut en moyenne de 1000 à 1500 litres d'eau pour produire un kilo de blé.
Ethanol et crises alimentaires
Nous recevons aujourd'hui-même un mail de nos amis au Guatemala. Le prix de la tortilla (aliment traditionnel à base de maïs) a augmenté de 80 %. La situation est identique au Mexique. L'augmentation de 40 à 100 % du prix de la tortilla entraîne de sérieuses émeutes dans tout le pays. Quelques années en arrière, les paysans ont cessé de produire leurs maïs traditionnels au Guatemala et au Mexique car cela revenait moins cher d'acheter la tortilla à la tortilleria industrielle que de cultiver sa "milpa" en raison du "dumping" de maïs (ogm) en provenance des USA.

Mais, aujourd'hui, la situation a changé: les USA gardent leur maïs (20 % de la récolte de maïs US est transformé en éthanol) et les Mexicains crèvent de faim!

Aux USA, les cours du maïs sont en train de flamber. Ils ont atteint, en début mars 2007, leur plus haut niveau depuis plus de dix ans, dopés par une demande croissante d'éthanol et une récolte états-unienne très médiocre. En 15 mois, le "bushel" (25 kgs) de maïs est passé de 1,85 dollar à 4,05 dollar ce qui représente une augmentation de 115 %!!!

Aux USA, entre 2004 et mars 2007, la production annuelle de blé est passée de 59 à 49 millions de tonnes, soit une baisse de 16 %. Quant à la production annuelle de maïs, elle est passée de 300 millions de tonnes en 2004 à une projection de 267 millions de tonnes pour 2007, soit une baisse de 11 %.

La production mondiale de blé, dans le même espace de temps, a chuté de 6% et celle de maïs a chuté de près de 3 %.

L' Australie, frappée de sécheresse, a vu sa production de blé chuter de 22,6 à 10,5 millions de tonnes de blé. Une baisse de 55 %!

Des voix commencent à s'élever qui évoquent une crise alimentaire aux USA, car l'augmentation du prix des céréales entraîne des effets multiples dans les chaînes alimentaires. Le coût d'un poulet, par exemple, est constitué à 40 % par le prix du maïs. Les prix augmentent parce que l'offre baisse, parce que la demande s'accroît (en raison de la production d'éthanol) et parce que certains aléas climatiques sont en train de semer le chaos dans l'agriculture!

Et les multinationales et les gouvernements voudraient nous faire croire que les agro-carburants ne représentent aucune "concurrence pour les filières alimentaires".
Ethanol de la honte
En Colombie, le président Bush vient de conforter ses alliances historiques avec le président Uribe. La Colombie est un pays pourri par les trafiquants de cocaïne et les exactions de l'armée, des milices et des guerilleros sont quotidiennes contre la population. La Colombie produit un million de litres d'éthanol par jour et envisage la création de 27 nouvelles centrales.

Nous avons récemment découvert un film sur les souffrances de certains peuples indigènes en Colombie. Nous y avons vu les populations bombardées par avion ou par hélicoptère. Lorsque les survivants déplacent leurs villages, leurs terres sont confisquées, déforestées et plantées en palmier à huile. Pour la production de diesel végétal pour les riches.

Au Brésil, (premier producteur mondial d’éthanol) le président Bush vient de signer une alliance historique avec le président Lula pour lancer une " OPEP de l’éthanol". Les industriels se frottent les mains et prévoient une augmentation de 55 % des surfaces de canne à sucre pour répondre à la demande US et Européenne. Dans ce pays, la production d'éthanol a été mise en place dans les années 1970, sous la dictature militaire. Le président Lula parle d'une "révolution de l'énergie". Certaines organisations parlent de catastrophe humanitaire et d'esclavagisme: quelque 200 000 migrants coupent à la machette la canne à sucre, 12 heures par jour dans des conditions de température torride et pour un salaire de misère. La nuit, ils sont entassés dans des baraquements sordides. Tous les ans, des migrants-esclaves meurent de chaleur ou d'épuisement. Ce sont les dommages co-latéraux de la fièvre de l'or vert.

Quel est le prix d'un migrant-esclave dans les monocultures de canne à sucre? Il n'a pas de prix et ne figure pas dans les tableaux d'amortissements. Ce n'est que de la chair à éthanol! Sugar Blues.

La déforestation est un autre dommage co-latéral et le président Lula da Silva porte mal son nom car sa révolution n'est pas très "sylvestre". Les forêts vont être encore plus détruites pour cultiver du soja transgénique, de la canne à sucre ou du palmier à huile. Pour la production d'éthanol ou de diesel végétal pour les riches.

L'entreprise française Tereos est-elle impliquée au Brésil dans l'esclavagisme moderne des monocultures de canne à sucre ou produit-elle de "l'éthanol équitable"? L'entreprise française Tereos est-elle impliquée dans les déforestations massives ou fait-elle du reboisement d'essences indigènes (lorsque les sols sont totalement détruits)?
Terres Vierges estampillées "Label aux barils dormants"!
L'Amérique latine constitue un énorme gisement pour la spéculation éthanolesque. Olivier Combastet, un banquier français qui a lancé Pergam Finance, un fonds d'investissement, affirme que «les centaines d'hectares de mais et de soja disponibles, par exemple en Uruguay, sont autant de barils dormants de carburant vert du style éthanol dont la demande mondiale devrait exploser dans les années qui viennent».

Tous les grands princes de la pétrochimie et de la finance "carburent vers" l'Amérique Latine pour réveiller la "Belle aux barils dormants"!

En effet, les experts estiment de 15 à 20 millions d'hectares les surfaces agricoles disponibles à l'achat en Amérique du Sud. La BNP a bien compris que cet éthanol représente une affaire très juteuse quand elle déclare que «les matières premières agricoles sont des actifs extrêmement peu chers, pour lesquels la demande est en train d'exploser et pour lesquels l'offre s'affaiblira. Leur situation aujourd'hui est similaire à celle du gaz naturel en 2000 : triplement des cours suite à un hiver très froid et une sécheresse qui avait réduit la capacité hydroélectrique».

En Asie, la course au pétrole vert tourne à la catastrophe. Selon les Amis de la Terre "En Indonésie, par exemple, le gouvernement prévoit de détruire 16,5 millions d’hectares de forêt tropicale pour planter des palmiers à huile ! En Malaisie, ce sont 6 millions d’hectares. A Sumatra et Bornéo, quelques 4 millions d’hectares de forêts ont été convertis en plantations de palmiers à huile. Même le fameux Parc National de Tanjung Puting au Kalimantan a été mis en pièce par des planteurs. Des milliers d’habitants de ces régions ont été expulsés de leurs terres et près de 500 Indonésiens ont été torturés lorsqu’ils tentèrent de résister. Toute la région est en train de devenir un immense champ de “pétrole” végétal". Pour le marché européen du "diesel végétal".

La primatologue Emmanuelle Grundmann a dénoncé récemment le scandale de la culture du palmier à huile en Indonésie. Elle vient de publier un ouvrage "Ces forêts qu'on assassine" aux Editions Calmann-Lévy.
Le totalitarisme éthanolien
Qui sont les grands humanitaires totalitaires qui font transpirer sang et eau pour lutter contre le réchauffement climatique? Toujours les mêmes! La réponse nous est donnée clairement par Mme. Dilma Roussef (chef du cabinet civil brésilien) quand elle affirme que les carburants végétaux sont l’expression du « mariage de l’industrie agricole avec l’industrie pétrolière ». N'oublions pas l’industrie biotechnologique: c'est un mariage à trois.

La société pétrolière BP vient de s'associer à la société de la chimie et de biotechnologie DuPont de Nemours afin de développer une nouvelle génération de carburant végétal. DuPont a racheté, en 1999, le N°1 de la semence hybride de maïs, la société Pioneer HiBred. DuPont était au début du 20 ème siècle le plus grand vendeur d'armements aux USA. DuPont est actuellement la seconde multinationale de la semence. DuPont est actuellement la quatrième multinationale de l'agro-chimie. DuPont commercialise un soja résistant à son herbicide "Synchrony". Quel joli nom pour un herbicide systémique!

Toyota vient de s'allier avec BP pour produire de l’éthanol au Canada à partir de la cellulose extraite des déchets.

Volkswagen vient de signer un accord avec la multinationale de l’alimentation ADM (Archer Daniels Midland Company).

Royal Dutch Shell est en train de développer une deuxième génération d'agro-carburants et fait des essais de raffinage d'éthanol à partir de lignine et de cellulose.

Cargill, la grande multinationale de l'agro-alimentaire s'est lancé dans la production de diesels végétaux.

etc, etc... Et les responsables gouvernementaux osent nous vanter "l'indépendance énergétique" des carburants végétaux!!!
Peut-être avec quelques aménagements?
On va nous rétorquer qu'il y a sûrement des aménagements à mettre en place.

Par exemple, les agro-carburants de "seconde génération" qui selon la revue sus-citée dans son article "A l'orée de l'or vert", «permettront d'éviter la concurrence des filières alimentaire et énergétique». Quelle concurrence de la filière alimentaire puisqu'on nous a martelé qu'il n'y en avait pas?

Nous sommes dans la même dialectique que pour les OGMs. Les sociétés d'assurance refusent d'assurer les chimères génétiques en agriculture qui pourtant ne présentent "officiellement" aucun risque sanitaire, aucun risque social, aucun risque agricole, aucun risque de contamination génétique, aucun risque d'empoisonnement alimentaire. Il est étrange que dans une société libérale, les assureurs ne veuillent pas assurer un "non-risque", l'équivalent "du beurre et de l'argent du beurre" dans leur profession!

Les agro-carburants de seconde génération seraient de la "biomasse": du bois, de la paille, des déchets agricoles et alimentaires et autres plantes tropicales.

La Révolution verte (verte par la couleur du dollar) a déjà mis en place (avec du prix Nobel à la clé!) ce type de turpitude en raccourcissant les pailles des céréales de la moitié ou des deux-tiers! Les résultats sont instantanés. Pas de paille, pas de compost à retourner à la terre. Pas de paille, pas de nourriture pour les animaux, pas de fumier, pas de compost à retourner à la terre. Et devinez qui se présente chez le paysans? Toujours les mêmes: Monsanto, Bayer, Syngenta, DuPont, etc, les grands humanitaires associés qui proposent, à des prix défiant toute concurrence, des intrants chimiques et des pesticides. Et 40 ans plus tard, toujours les mêmes, avec des semences trafiquotées (pardon améliorées!) qui ce coup-ci, (juré, sur la tête du banquier!) vont résolument et définitivement solutionner le problème de la faim dans le monde.

L'affaire est simple: toute biomasse qui est brûlée pour produire de l'éthanol pour les riches est de la biomasse qui ne retourne pas à la terre. Dans un milieu tempéré, il faut 500 ans à l'écosystème pour recréer 2,5 cm de sol.

Nous répétons que 2420 tonnes de sol partent dans les océans, chaque seconde. Le temps de lire et de digérer cette phrase et ce sont 10 000 tonnes de sol qui sont allées rejoindre les océans, à tout jamais. Pour accentuer la prise de conscience, nous nous permettons de préciser qu'une tonne équivaut à 1000 kilos.

Et les filières courtes? A la lecture de cet article, des amis nous écrivent déjà pour nous parler des filières courtes de production d'huile qu'ils tentent de mettre en place pour lutter contre l'usage dévastateur du charbon de bois et de la déforestation. Par exemple au Cambodge. Tout en nous précisant que le pays est dans un état de totale insécurité alimentaire. Que faire?

En France, des associations se mettent en place pour gérer des filières courtes de production d'huile pour du diesel végétal. En bref, pour produire du biodiesel bio. Notre question est: avec quels fondements? Nous avons déjà parcouru des articles sur les filières courtes d'huile qui préconisent, par exemple, le tournesol parce qu'il demanderait moins "d'intrants".

Les gros mots sont lâchés. "Moins d'intrants". Dans l'agriculture, un intrant est quelque chose que l'on fait entrer parce que quelque chose est sorti. On nous pardonnera, nous l'espérons, l'analyse des mots. Avec le terme intrant, nous sommes encore dans le même paradigme occidental: l'obsession de l'extraction. Dans ce cas précis, on "extrait" dans un "ailleurs" non localisé (mais de préférence un pays pauvre, c'est moins cher) de la biomasse que l'on va faire pénétrer dans un champ pour remplacer ce que l'on a "extrait" de la terre, en l'occurrence du diesel végétal.

2420 tonnes de sol partent dans les océans, chaque seconde. Notre obsession ultime devrait être la production d'humus. Nous devrions appliquer notre génie humain à la production d'humus. Pour ce faire, il faut bien sûr faire croître des plantes, avec des pratiques agro-écologiques bien précises et pourquoi pas, donc, des plantes à huile. Pourquoi pas? Même sur une planète dans un état de famine?

Les questions d'éthique et de solidarité planétaire dépassent le cadre de cet article. Et en France, nous sommes mal placés pour donner des leçons car notre pays est le troisième exportateur mondial d'armements qui vont détruire les populations civiles.

La civilisation occidentale détruit ses sols et dépense tous les ans des centaines de milliards de dollars pour ses machines (et ses hommes) à tuer. La civilisation occidentale est une civilisation mortifère.
Les chimères génétiques au renfort des carburants végétaux
Les grands gagnants de cette arnaque agricole du siècle sont bien sûr les multinationales "transgéniques".

Aux USA, 70 % du maïs et du soja sont modifiés génétiquement.

En Amérique du sud, Monsanto détient le contrôle absolu avec son soja transgénique résistant au round-up, un des herbicides les plus cancérigènes et mutagènes au monde.

Les multinationales "transgéniques" sont en train de tester des variétés conçues spécifiquement pour la production d'agro-carburants. Ainsi, Monsanto développe un maïs uniquement destiné à la production de carburant végétal dans un laboratoire détenu par Lockheed Martin. De même pour Syngenta qui a mis au point un enzyme alpha-amilase exprimé dans le maïs 3272. Cet enzyme alpha-amilase est considéré comme un allergène important. Si les gènes qui le synthétisent réussissent à s’introduire dans la chaîne alimentaire, que va t-il se passer? Se rappelle t-on des drames provoqués par le maïs starlink aux USA?

Aux USA, une canne à sucre chimérique fut présentée en 2005: contenant un gène humain, elle permet de produire une protéine "thérapeutique". Pas pour l'éthanol. Un gène humain dans l'éthanol, cela ferait peut-être même toussoter le moteur.

Au Brésil, la canne à sucre transgénique est dans l'air (saturé de round-up!) du temps. La société "Centro para la Tecnología de la Caña" (localisée à Piracicaba) a obtenu le 20 mars 2007, de la part de la Commission de "Biosécurité", l'autorisation pour des essais en plein champ d'une variété de canne à sucre génétiquement modifiée. Cette variété serait capable de produire 15 % de plus de sucre. Selon la compagnie Brésilienne, cette variété a déjà fait l'objet de tests intensifs en milieu confiné. La CTC attend l'aval pour deux autres variétés chimériques. La CTC envisage de poursuivre ses tests intensifs en plein champ pendant quelques années et d'introduire sur le marché ses cannes à sucre chimériques en 2010.

Elle n'et pas la seule dans la course. Une autre société Brésilienne "Allelyx" attend l'aval de la commission pour plusieurs variétés transgéniques. La société Brésilienne Embrapa vient de se déclarer également très intéressée.

Selon les rumeurs, Monsanto se serait déjà associé à deux sociétés brésiliennes pour lancer de la canne à sucre transgénique sur le marché. Le porte-parole de Monsanto a déclaré que « il y a des études de développement, parce que c'est un marché intéressant, mais rien de spécifique pour l'instant ... et rien d'officiel pour l'instant ». Pas d'illusion, cela fait sans doute 10 ans qu'ils bricolent des chimères de canne à sucre dans leurs laboratoires. Lorsque ce sera "officiel", les consommateurs seront mis devant le fait accompli, comme d'habitude.

En Europe, la Confédération des industries agro-alimentaires de l’Union européenne (CIAA) a demandé à la Commission Européenne d’autoriser l’importation de nouvelles variétés de colza génétiquement modifié pour la production du diesel végétal.

En Malaisie, les apprentis-sorciers n'ont pas oublié le palmier à huile. Dans les pays tropicaux, cet arbre est au diesel végétal ce que la canne à sucre est à l'éthanol. En l'an 2000, ils annonçaient déjà leurs premiers succès de transferts génétiques. Heureusement que ce palmier n'est pas pressé de croître: les premiers palmiers à huile chimériques ne seraient pas annoncés avant 2020.

Nul besoin de consulter l'Oracle pour voir le danger des chimères génétiques resurgir sournoisement au détour des carburants végétaux.

Il est vrai qu'en France, la plupart des présidentiables (sauf un notoire, suivez mon regard!) se sont prononcés pour un moratoire sur les OGMs. Nous espérons qu'ils se sont engagés aussi pour un moratoire sur les OGMs éthanoliens.

Nous espérons surtout que l'Elu du Peuple tiendra ses promesses. Rappelons nous: le président du Brésil, Lula da Silva fut élu, lors de son premier mandat, avec la promesse qu'il n'y aurait jamais d'OGMs dans son pays! Un joli conte de fée ou un film d'épouvante?
Un Tsunami alimentaire
On ne peut que répéter que le propos des entreprises capitalistes n'est pas de produire des aliments, ou des carburants végétaux ou de l'information: il est de produire de l'argent, des bénéfices. Point.

Nous assistons, avec la folie des carburants végétaux, à une terrifiante et ultime (peut-être) concentration des grands capitaux entre l'agro-chimie, les nécro-technologies, l'agro-alimentaire et les sociétés pétrolières, avec la complicité bienveillante des états.

S'il est plus profitable de produire des carburants végétaux que des aliments, le grand capital s'orientera vers les carburants végétaux.

Pierre Rabhi, dans le manifeste qu'il vient de rédiger pour fédérer un comité de soutien autour de Kokopelli, évoque un "tsunami alimentaire". Avec 36 000 personnes "décédant" de faim (donc de manque de nourriture!) tous les jours, la planète Terre est dans un état de famine. Si l'on peut se permettre une comparaison, 36 000 personnes représentent 12 fois le nombre de personnes décédées dans les 2 tours en septembre 2001!

Les mourants de faim décèdent dans l'indifférence la plus générale. Et on ne parle pas des victimes de malaria, de manque d'eau potable, etc. Pas de surenchère sur la chair humaine!

Les agro-carburants sont une ignominie de plus dont se rend coupable la société occidentale. Les agro-carburants vont intensifier l'état de famine de cette planète.

Le grand Capital vient de découvrir le problème du réchauffement climatique! Il met tant d'ardeur à le médiatiser qu'on croirait presque qu'il l'ait inventé! Le "Réchauffement Climatique": une marque déposée du grand Capital!

Après avoir oeuvré, pendant des dizaines d'années, à transformer cette belle planète en poubelle agricole et industrielle, le Capital, mû par une inspiration soudaine et quasi-mystique, brandit, en toutes directions, le spectre des bouleversements climatiques (toujours avec la complicité des états et de certains medias bien complaisants) et nous propose, dans sa grande mansuétude, une solution qui va sauver la planète: les carburants verts.

Grâce à une vaste campagne de narcose collective, le grand Capital accumule des dividendes, se donne une image verte, se concentre encore un peu plus et rigole!

Dominique Guillet. 24 mars 2007

samedi 29 mars 2008

Fleurs commestibles

Manger des fleurs, c'est depuis quelques années devenu "tendance", mais attention, ne consommez que des fleurs dont la commestibilité à été établie, ne vous fiez ni à la couleur ni au parfum.
Il est bon de savoir par exemple que le muguet est très toxique, que l'aconit napel est mortelle, ne parlons même pas des fleurs de colchique, juste bonne à confectionner un "bouillon d'onze heures"
A côté de ces véritables assassins, quantités de fleurs vont agrémenter vos salades, parfumer vos potages et vos desserts, et pourquoi pas se laisser piéger dans des glaçons afin de donner une petite touche exotique suplémentaire à vos coktails.Une des plus connues est la fleur de capucine au goût relevé, merveilleuse dans les salades
(à suivre)

mercredi 19 mars 2008

Verveine Officinale

Verveine Celte
Dans la Gaule celtique, c'était une herbe sacrée aussi vénérée que le gui. Les druides voulaient qu'elle soit cueillie losque ni le soleil, ni la lune ne se montraient dans le ciel, comme s'ils commettaient un larcin.
Après l'avoir arrachée, ils devaient déposer du miel sur le sol pour que la terre leur pardonne de l'avoir privée de verveine:

On confond souvent la verveine officinale et la verveine citronnelle venue des pays chauds, et dont le feuillage répand une odeur citronnée caractéristique.

La verveine officinale, dite aussi verveine sauvage, était considérée comme herbe sacrée dans les temps anciens: les Grecs et les Romains la vénéraient comme les Celtes qui lui témoignaient autant d'égards qu'au gui. Les Grecs disaient qu'elle était née des larmes de Junon (l'épouse du dieu des dieux: Jupiter). Selon eux elle chassait les mauvais esprits. Ils en balayaient les autels de leurs dieux.
D'aspect, elle ne paie pas de mine avec ses petites feuilles dentelées et son allure sèche. On ne la remarque que lorsqu'elle fleurit, avec des petits épis un peu lâches de couleur violacée. A contraire de la verveine citronnelle qui embaume dès qu'on l'approche, cette verveine sauvage, plus modeste doit être froissée entre les doigts pour être reconnue: un parfum légèrement citronné et finement amer, qui plait aux abeilles venant se poser sur ses fleurs.

La verveine citronnelle a des feuilles beaucoup plus longues et sans dents, d'un joli vert tendre sentant fortement le citron. une odeur si pénétrante qu'elle fait fuir les moustiques: il suffit de poser un coton bien imbibé près de son lit pour éloigner les femelles voraces (ce sont elles qui piquent, ou d'en planter un ou deux arbustes devant ses fenêtres, pour avoir la paix. Dans les Landes par exemple, autrefois région de marécages infestée de moustique, la coutume est restée de planter de la verveine citronelle devant la maison.
Il est préférable de récolter la verveine sauvage dans la nature avant qu'elle n'ait complètement fleuri.
La verveine citronnelle, venue du Chili au XVIIIe siècle, a besoin de chaleur et de soleil. Plante gélive, mieux vaut la cultiver en pot. Si vous habitez une région froide, vous pouvez, après l'avoir rabattue en automne, la rentrer l'hiver, dans une pièce claire.


Persil et superstitions

On dit que toute personne semant du persil directement dans la terre peut mourir dans l'année.
Pour éviter ce funeste sort, il suffirait de mettre des graines dans le trou d'un mur, et d'attendre que la plante ait fait des fleurs puis des graines, qui iront elle-mêmes se ressemer au pied du mur.
Si vous voulez la mort d'une personne, prononcez son nom en arrachant une racine de persil.

C'est sans doute la plus célèbre des fines herbes, la base du bouquet garni cher aux sauces, aux ragoûts et aux soupes. Dans la plupart des cuisines, on voit une touffe de persil baignant dans l'eau d'un verre ou prenant le frai au réfrigérateur.
Seul le persil commun ou persil plat, dont les feuilles ont l'allure d'un céleri miniature, a un vrai gout de persil.
Bourré de vitamines (C en particulier), le persil est une source de bienfaits. Il faudrait toujours en présenter avec la viande, et en parsemer les plats de légumes: c'est joli à l'oeil et bon pour la santé.
Il vaut mieux le consommer frais que séché: il perd en route une partie de son arôme et de ses qualités diététique. Pour vous en assurer, goûtez cette sorte de foin haché verdâtre que l'on vend sous le nom de persil, et qui n'est qu'une poudre symbolique!

Pour avoir du persil au jardin, il faut être patient.
Les graines paresseuses mettent beaucoup de temps à lever (au moins un mois). La légende dit que la lenteur de sa germination serait due au fait qu'il rend d'abord sept visites au diable avant de revenir et de commencer à lever.

Pour "attendrir" vos graines, faites les tremper une journée dans de l'eau. Elles pousseront plus vite.
Ne les enterrez pas profondément et recouvrez-les d'une fine couche de terreau, passée au tamis. Certains jardiniers recouvrent leurs semis d'une plaque de verre ou d'une grosse toile humide pour les faire lever plus vite. Ils ôtent cette protection dès que le persil se montre.

Semez à partir du début du printemps jusqu'en automne. Etalez vos semis, pour échelonner vos récoltes.
Pour l'encourager à se développer, n'hésitez pas à couper souvent ses tiges.
Source: "Plantes aromatique du jardin à la cuisine" L Fronty: La vie en vert, Rustica

mardi 26 février 2008

Aujourd'hui la Semois est en deuil


Un ami s'en est allé
A toi Jean Pierre, qui depuis plus de trente ans s'est montré un ami fidèle
A toi qui m'a fait découvrir Brel "autrement"
A toi qui m'a initié aux joies de la poterie
A toi qui m'a initié aux champignons
A toi qui a guidé mes "premiers pas" sur la rivière, qui m'a appris à ne pas voir le paysage comme un touriste
Je te dois mes plus belles descentes, mes plus belles "pelles" après le saut d'un barrage
La place manque pour résumer tout ce que je te dois
Tes "gueulantes" me manquent déjà, et, la prochaine fois à Chameleux, c'est à toi que je penserais en dégustant la truite
En trente ans, tu as taillé ta place dans ce coin de Gaume, Chiny sans toi ne sera plus jamais le même

vendredi 15 février 2008

Robert Garcet et la Tour d'Eben Ezer


Entre Liege et Visé, dans le paisible village d'Eben Emal, se dresse une tour fabuleuse "Eben-Ezer"
Le jardin qui l'entoure recèle des trésors de la pierre, un musée des "arts" en plein air vous surprendra, puis vous gravirez les marches qui mènent à l'entrée, à partir de là, vous entrez dans un autre monde, faites le avec humilité laissez la tour vous parler, ouvrez-vous à elle.


J'ai peu connu Robert Garcet, en fait je ne l'ai rencontré que deux fois, la première alors que la tour n'était pas encore un "monument public" il m'a fait l'honneur de la visite, et je dois dire que c'est avec une réelle émotion que j'ai pénétré en ces lieux dédiés à l'époque à l'ésotérisme pur.






Robert est parti, il a rejoint les étoiles après une vie bien remplie, autodidacte passionné, tailleur de silex, il a construit cette tour de ses mains, avec l'aide de quelques amis.

Environ sept ans (tiens donc), c'est ce qu'a duré sa construction, selon les plans de Mr Garcet lui-même
L'intérieur va vous couper le souffle, des sculptures en ciment, Une Bible ouverte sur l'évangile de Mathieu de plus de 2 m orne un des murs. Un mini musée du silex et autres objets découvert par Robert dans les grottes et carrières des environs. Le reste je vous le laisse découvrir

Mais le plus spectaculaire sont les quatre "bêtes" de l'apocalypse qui ornent les points cardinaux de la tour à plus de 20m du sol et semblent défier les lois de la pesanteur.
Le long des murs, vous découvrirez les "gargouilles" Un juge, un évêque, un crocodile (symbolisant peut-être un huissier et deux fusils brisés (Robert Garcet fut un des premiers objecteur de conscience)
Il faut monter le petit chemin qui mène à la tour, un soir de pleine lune, je vous assure qu'il s'agit là d'une expérience innoubliable.

Je ne vous en dit pas plus, la tour ne livre ses secrets qu'à ceux qui savent le mériter, il faut vivre l'expérience de la tour, soit vous la visiterez comme tout autre monument qui soit dit en passant vaut le détour, soit vous en reviendrez changé......
Je terminerais par deux mots:
Merci Robert.

Merci Mr Bicolage - GB - Maison Baumaux...

L'aménagement du jardin se poursuit, bientôt vous découvrirez quelques photos, avant de pouvoir l'admirer "en vrai"
La plupart des matériaux utilisés, piquets, terreau, graines, viennent de chez Vaillant Wathelet, Mr Bricolage Laveu, Brico St Nicolas, Graines Baumaux France,(pour les variétés rares) telle la Mandragore, la collection de tournesol etc
J'ai une pensée toute particulière pour la maison Vaillant Wathelet, un des derniers magasins spécialisé de Liège, vous y trouverez un choix de variétés très intéressantes, tout le matériel nécessaire au jardin, mais encore si vous voulez vous initier à la fabrication du vin ou du vinaigre, vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin, avec en prime l'acceuil, les conseils et surtout le sourire, (rare de nos jours).


Nous espérons pouvoir accorder encore longtemps notre confiance à ces artisants de votre bien-être au jardin

jeudi 14 février 2008

Bonne St Valentin à tous les amoureux du Jardin

Avec Cupidon, Nous souhaitons à tous les Valentins et Valentines une très bonne fête

La légende du Laurier


C'est le laurier d'Apollon ou laurier sauce, dont nous utilisons les feuilles à la senteur si caractéristique
Dans l'antiquité, c'était la plante des vainqueurs, des héros et des poètes
On tressait des couronnes de laurier à tous ceux que l'on voulait honorer

Une belle légende nous parle de son origine:

Daphné était une jeune fille d'une grande beauté et d'une grande vertu.
Le dieu Apollon en tomba amoureux et la poursuivait de ses assiduités.
Un jour qu'elle allait céder à ses avances, elle supplia les dieux de la sauver.
Aussitôt elle fut changée en arbuste: le laurier, dont Apollon fit sa plante symbolique

La légende de la Menthe

Nous reparlerons de cette plante et de ses vertus en cours de saison, aujourd'hui je vous parlerais de la légende qui lui attribue son origine:

Pluton, roi des enfers, s'était épris d'une jeune nynphe nommée Menthé.
Proserpine, la femme de Pluton, était fort jalouse, et de dépit, elle changea la jeune fille en plante.
Dans la Grèce Antique, en souvenir de la pauvre Menthé, jes jeunes mariées portaient des couronnes de feuilles de menthe
Source: Plantes aromatiques, du jardin à la cuisine: Ed Dargaud

mercredi 13 février 2008

C moi

Votre serviteur

Aout 2006 au Jardin Botanique de Liege, lors d'une petite rencontre entre amis venus de différents horizons (Pour les inités, rencontre liégeoise S.Net)

Un nouveau pensionnaire



Je vous présente Cartouche, un charmant Golden Retreiver, de 2 ans 1/2 qui viens de rejoindre l'équipe déjantée des Jardins
Sa fonction première est de labourer les parterres
Heureusement que le sol est gelé, sinon les tulipes en auraient pris un sacré coup

vendredi 25 janvier 2008

l'Ajonc


L'ajonc est parfois en fleur dès le mois de décembre, et en pleine floraison de février à avril, mais il peut fleurir route l'année.
Cette particularité lui a valu d'être l'ennemi juré du diable: une légende écossaise raconte que Satan, désespérant de ne voir personne arriver en enfer, fit appel à Dieu.
Celui-ci lui promit toutes les âmes de ceux qui mourraient lorsque la lande ne serait pas fleurie.
Ravi, Satan redescendit sur terre.
Hélas! Les mois passaient et l'ajonc était toujours couvert de fleurs.
Dépité, le diable sema de l'orge et, avec le malt, inventa le whisky.
Il installa des pubs le long du chemin menant au paradis et les écossais s'y arrêtèrent.
Sortant ivres des pubs, Satan pouvait les conduire en enfer.
Pour écarter les mauvais sorts, les maisons et champs d'Ecosse sont très souvent entourés d'ajoncs.

Source: Flore sauvage de Touraine

mardi 8 janvier 2008

Meilleurs voeux pour 2008

Pour des raisons "presques" indépendantes de ma volonté, les mois de novembre et décembre ont été plus que calmes.
Je tâcherais que cela n'arrive plus, en attendant, toute l'équipe des "Jardins du Laveu" présente à ses visiteurs, ses meilleurs voeux de santé et bonheur pour l'année nouvelle.

Les Cûtès Peures

Je vous parle d'un temps
que les moins d'quarante ans
ne peuvent pas connaître
car à Liège en ces temps là
fleurissaient çà et là
les mard'chandes d'cûtes peûres
Avou leur p'tites tchèrettes
Qui brèyev tot à long
à qui volév houter:
...Cûtes Peûres, Madame les Cûtes Peûres...
(air connu légèrement modifé) (Merci Charles)

Une grande recette traditionnelle liégeoise...

Les cûtes peûres

Ingrédients:
1 kg de poires à cuire
100 gr de cassonade blonde
Canelle
Eau

Préparation:
Choisissez de petites poires, lavez-les et sans les éplucher ni les équeuter,
mettez- les dans un plat en terre vernissé
Faire fondre la cassonade dans un peu d'eau pour former une sorte de sirop que vous parfumerez avec un peu de cannelle
Verser ce sirop sur les poires et faire cuire à four modéré jusquà ce que les fruits soient bien tendres et un peu ratatinés
Dégustez les cûtes peûres froides ou tièdes

dimanche 6 janvier 2008

Recette des Laquements


Ah, ces délicieux Lacquements.

Nous ne discuterons pas sur l'éthymologie ni les origines, d'éminents spécialistes ne sont jamais arrivés à se mettre d'accord.
Tout ce qui nous intéresse en fait, c'est de les déguster.
Voici une recette, la plus approchante, je pense, de ces délicieux produits, on peut le dire du terroir liégeois

Ingrédients : pour environ 60 galettes (lacquements)
- 600 gr de farine de froment
- 25 gr de levure
- 20 gr de jaune d'oeuf
- 200 gr de beurre
- 100 gr de sirop de candi
- 250 gr de lait tiède
- 50 gr de sucre semoule
- 5 gr de sel
- Vanille

Ingrédients : pour le sirop
- 100 gr de sirop de candi
- 125 gr de sucre semoule
- 50 gr de miel
- 100 gr de beurre
- 10 gr d'eau
- Fleur d'oranger
- Canelle

Le sirop:
Porter tous les ingrédients à ébulition et laisser refroidir

La pâte:
Faire une pâte homogène avec les premiers ingrédients et laisser gonfler du double.
Faire de pâtons de 20 gr et allonger à 10 cm.
Cuire dans un fer à mailles fines, couper horizontalement et fourrer avec le sirop
Bon appétit

Jean Marie, je te promet, nous testerons la recette d'ici peu ensemble.