lundi 30 mars 2015

Erosion Génétique: l'Oignon.

Source image: Internet, "Le Mag de Lea.com"
Cet article inaugure  une nouvelle rubrique consacrée à l'érosion génétique des légumes.  Des dizaines de variétés passent à la trappe chaque année, parfois sacrifiée sur l'autel de la rentabilité, on se fout du goût, il faut produire.
Pour l'agro alimentaire notre assiette est une gigantesque machine à faire du fric, contrôler l'alimentation c'est contrôler le monde et contrôler le début de la chaîne, (les semences), c'est contrôler la chaîne entière.
Les articles proviennent en majorité de l'édition 2010 de "Semences de Kokopelli", publiés ici avec l'aimable autorisation de Kokopelli Belgique.  ils seront corrigés au fur et à mesure de l'obtention de données plus récentes car les chiffres actuels risquent de donner quelques surprises désagréables.
En 1925, Jones et Clarkes, aux USA découvraient la première stérilité mâle cytoplasmique dans une plante d'oignon de la variété Italienne ("Red Italian") possédant des bulbilles d'inflorescence.
En 1958, Banga et Petiet en découvrirent une autre dans la variété "Rijnsburger" et en 1965 Bernininger en découvrit une troisième dans la variété Française "Jaune Paille des Vertus".
Les premiers hybrides F1 d'oignons furent créés vers le milieu du siècle passé, suite à la découverte de ces cas de stérilité.

Dans le catalogue national Français du GNIS, au jour d'aujourd'hui, les hybrides F1 d'oignons constituent près de la moitié des variétés enregistrées et donc permises à la vente.  D'aucuns diront que ce n'est pad dramatique en comparaison des tomates qui sont hybrides F1 à 95% ou encore des melons enregistrés qui sont des hybrides F1 à 95% ou même encore des choux brocolis qui sont des hybrides F1 à 100%

Dans le catalogue national Français du GNIS, il y a même encore une vingtaine de variétés d'oignons antérieures à 1955 (la bonne soupe à l'ancienne).
Dans l'ouvrage de Vilmorin (Ed. de 1925), 78 variétés d'oignons étaient décrites.
Nous citons les Professeurs Messiaen et Foury "En fait, pour des raisons biologiques et économiques, l'avantage des hybrides F1 n'est pas toujours évidente pour l'oignon.  Par ailleurs, la domination économique des Rijnsburger à appauvri la diversité génétique de ces hybrides" (Histoire de légumes, INRA) Ce sont les spécialistes de l'oignon qui le disent.

Dans la collection nationale du NSSL (banque de semences) de Fort Collins aux USA, il y avait 357 variétés d'oignons en 1903 et seulement 21 variétés en 1983, ce qui représente une érosion génétique de 94,1%.

Aux USA également, le Seed Savers Exchange a même mis en valeur l'érosion génétique des variétés d'oignons non hybrides présentés dans les catalogues de semences entre 1981et 2004.

- Oignons rouges: 37 variétés présentées en 1981 et 18 en 2004, à savoir une perte de 51%
- Oignons blancs:  60 variétés présentées en 1981 et 23 en 2004, à savoir une perte de 62 %
- Oignons jaunes: 95 variétés présentées en 1981 et 26 en 2004, à savoir une perte de 73%

En Argentine, une équipe travaille, sous la direction de Mr Pablo Marinangeli, à la création d'oignons transgéniques résistants à un champignon.

Il n'y a pas que les peaux d'oignons qui fassent pleurer.


Rhododendron (Langage des fleurs)

Foi, fidélité à toute épreuve
(Source image, Internet)
Les rhododendrons ou rosages sont des arbrisseaux ou des arbres à feuilles persistantes alternes, à fleurs solitaires ou réunies en corymbes, caractérisées par dix étamines, que l'avortement peut réduire à six.
Le fruit est une capsule à cinq ou six loges.  On en connaît environ cent soixante-dix espèces, originaires de l'Asie et de l'Amérique septentrionale, et quelques unes de l'Europe et de la Malaisie: 
rhododendron en arbre (rhododendron arboreum) de l'Himalaya, arbre de 7 à 8 mètres, à grandes feuilles argentées ou brunâtres, à fleurs blanches ou roses ou rouges, en bouquets fournis, et qui a produit beaucoup de variétés; 
rhododendron de Catawbi (rhododendron catawbiense), de la Caroline, arbrisseau a fleur rouge violacé; rhododendron pontique (rhododendron Ponticum), des forêts de l'Asie Mineur, arbrisseau à feuilles ferrugineuses en dessous et à fleurs d'un beau pourpre violet, ponctuées ou maculées intérieurement, qui a fourni une série d'hybrides et de variétés;  
Gran rosage (rhododendrons maximum), de l'Amérique boréale, atteignant 7 à 8 mètres, à feuilles pâles en en dessous et à jeunes pousses duveteuses, roussâtres, à fleurs roses ponctuées de jaune intérieurement;
rhododendron des Alpes (rhododendron ferrugineum), des prairies humides des Alpes, etc...
Toutes ces espèces sont rustiques sous le climat de Paris, à l'exception des deux premières, qui demandent plutôt la serre.

Chou palmier, une recette fantastique

Le chou palmier et moi, c'est une longue histoire d'amour et hier j'ai eu l'occasion de le faire découvrir à nos binamé Vî Comte Momo de Veau Chat Vanne
Je suis désolé de ne pouvoir vous présenter de photo de notre atelier cuisine déjanté mais je vais essayer d'être le plus précis possible pour vous expliquer la recette.
Je ne vous donnerais pas les proportions car nous avons travaillé au pifomètre, selon notre inspiration et le résultat fut extraordinaire, donc à vous aussi d'improviser selon vos goûts.

Ingrédients:
feuilles de chou palmier et boutons floraux (il est prêt à fleurir en ce moment, et les bougeons sont délicieux)
Lardons fumés
Assortiment de charcuterie italienne (Pancetta., coppa, etc..)
Cubes de tomates au basilic (Elvea) ou basilic frais.
Tomates pelée.
Concentré de tomates
un peu d'ail
champignons de Paris entier (si vous n'avez que des coupés, cela marche aussi)
Un peu d'herbes de Provence.
Curcuma et ou paprika doux (du fort marche aussi, mais à vos risques et périls) 
Crème non light  ajoutée en fin de préparation

Marche à suivre:
- Laver le chou, j'avais un peu de mouche blanche, donc lavage à l'eau salée et vinaigrée (je préfère ingurgiter une petite bestiole que des pesticides, manière de goût) et puis ce sont des protéine gratuites.
- Enlever la nervure centrale puis couper les feuilles en lanières perpendiculairement au sens de la longueur
- Mettre à cuire le chou environ une demi heure (à vous de juger).
- Pendant la cuisson du chou, faire rissoler les lardons dans un wock.
- Ajouter les charcuteries coupées en petits morceaux.
- Y ajouter les cubes de tomates au basilic, puis les tomates  pelées, le concentré
- Mettre le chou et laisser mijoter le tout une bonne demi heure
- Assaisonner avec le curcuma, le paprika, un peu d'herbes de Provence, l'ail
- Nous n'avons pas utilisé de sel (les charcuteries en contenaient assez)
- Vers la fin, ajouter les champignons (avec un peu de leur jus) et la crème.

Servir sur des pâtes pouvant retenir la sauce (Bonneti, trulli, penne......)
A déguster avec un petit Bardolino ou Barolo (Conseil du Vicomte)
Buon Appetito


samedi 28 mars 2015

Mais où va s'arrêter la folie des semenciers?

Le chou frisé "Beurré de Jalhay", encore une variété qui risque prochainement de passer à la trappe, son crime? Ne pas faire partie de la liste du catalogue officiel européen des semences.
Lorsqu'on sait le les tracasseries et le prix pour faire partie de ce catalogue on comprend que seuls les majors de la semence peuvent participer à cette euromascarade
Je relaye ici un article du 25 juillet 2013 concernant le chou de Jalhay, mais c'est des milliers de variétés locales ou anciennes qui risquent le même sort d'ici peu de temps.

La France veut mettre le chou de Jalhay hors la loi
Yves Bastin
Le chou de Jalhay, variété en voie de disparition ? On peut en tout cas craindre qu’on interdise la vente de ses graines dans le commerce, suite à la volonté de plusieurs pays de réglementer la commercialisation des semences de légumes au niveau européen. Avec la crainte d’une mise à mort à petit feu de notre célèbre chou de Jalhay, qui serait surtout due au lobbying des semenciers géants français…
Ça grenouille dans les coulisses de l’UE. Des conciliabules qui pourraient être suivis, à terme, de la mort du chou de Jalhay. Car certains veulent faire interdire la commercialisation de semences de légumes de variétés traditionnelles, si elles ne sont pas reprises au catalogue officiel européen, qui compte 30.000 références. Pour obtenir ce sésame, il y a actuellement un coût d’inscription et de lourdes démarches, qu’a confirmées la Cour européenne de Justice, en 2012.
Mais en mai dernier, la Commission européenne a proposé un texte moins contraignant. Il était favorable aux petits semenciers vendant d’anciennes variétés comme le chou de Jalhay et autorisait le libre-échange entre agriculteurs non professionnels de la semence et entre amateurs. De plus, les amateurs pourraient produire leurs propres semences. Tout bon pour nos semenciers wallons, se réjouit-on au cabinet du ministre wallon Di Antonio. Mais ce n’est qu’une proposition. Le texte doit être voté par le Parlement européen fin 2013. Le hic c’est que certains poussent à la charrette pour obtenir une réglementation plus stricte. La France surtout, où les gros semenciers sont puissants.
Cette affaire agite le spectre de la disparition de l’emblématique chou de Jalhay… «  Je ne peux plus vendre ces légumes, en théorie, aujourd’hui  », déplore Catherine Andrianne, chez Semailles, PME établie près de Namur. «  Mais comme une nouvelle réglementation est en cours d’élaboration, la Région Wallonne nous dit que tant qu’elle n’est pas d’application, on attend. Mais en France, il y a déjà un acharnement contre les petits semenciers, avec les agents de la répression des fraudes. Là, des maraîchers qui vendaient des plants de variétés de tomates traditionnelles ont eu des ennuis au printemps.  »
Le chou de Jalhay survivrait-il à pareilles restrictions ? On peut en douter. Le comité villageois qui met sur pied la fête du chou se fournit chez un habitant du cru, Joël Darimont, qui ne fait pas commerce du légume local. Mais il est loin d’être assuré que la fête soit organisée pour de nombreuses années encore. Ainsi, en 2012, elle avait été annulée, faute de réservations. Et dans la foulée, le Comité du chou s’était mis en veilleuse, avant que la Jeunesse prenne le relais pour 2013. D’où des craintes quant à une conservation à l’échelon du village d’origine.

dimanche 8 mars 2015

Richardie (Langage des fleurs)

Témérité
Les richardies sont des plantes vivaces, à rhizomes tubéreux, à feuilles  toutes radicales, dressées, longuement pétiolées, engainantes.
Du centre de ces feuilles s'élève une hampe presque trigone, terminée par un spadice de fleurs monoïques, entouré d'une grande spathe.
la richardie d'Afrique, appelée aussi calla d'Ethiopie, est une grande et belle plante, exhale une odeur agréable.
Cette plante, originaire de l'Afrique australe, est une des plus belles espèces aquatiques; cependant elle peut croître en pleine terre, dans un sol frais et humide, mais non submergé, ou même en pot.

La marante Amarante, la plante qui fait pleurer Monsanto



Imaginez les dégats d'ans un champ de maïs ou de soja OGM

Effet boomerang chez Monsanto
Aux États-Unis, cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont du être abandonnés par les agriculteurs et cinquante mille autres sont gravement menacés. Cette panique est due à une «mauvaise» herbe qui a décidé de s’opposer au géant Monsanto, connu pour être le plus grand prédateur de la Terre. Insolente, cette plante mutante prolifère et défie le Roundup, l’herbicide total à base de glyphosphate, auquel nulle «mauvaise herbe ne résiste».
Quand la nature reprend le dessus.
C’est en 2004, qu’un agriculteur de Macon, en Géorgie, ville située à environ 130 kilomètres d’Atlanta, remarqua que certaines pousses d’amarantes résistaient au Roundup dont il arrosait ses cultures de soja.
Les champs victimes de cette envahissante mauvaise herbe ont été ensemencés avec des graines Roundup Ready, qui comportent une semence ayant reçu un gène de résistance au Roundup auquel nulle «mauvaise herbe ne résiste».
Depuis cette époque, la situation s’est aggravée et le phénomène s'est étendu à d'autres états, Caroline du Sud, et du Nord, Arkansas, Tennessee et Missouri. Selon un groupe de scientifiques du Centre for Ecology and Hydrology, organisation britannique située à Winfrith, dans le Dorset, il y aurait eu un transfert de gènes entre la plante OGM et certaines herbes indésirables, comme l’amarante. Ce constat contredit les affirmations péremptoires et optimistes des défenseurs des OGM qui prétendaient et persistent à affirmer qu'une hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante non-modifiée est tout simplement «impossible».
Pour le généticien britannique Brian Johnson, spécialisé dans les problèmes liés à l’agriculture : «Il suffit d’un seul croisement réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est créée, la nouvelle plante possède un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement. L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation.» Ainsi, un gène de résistance aux herbicides a, semble-t-il, donné naissance à une plante hybride issue d’un saut entre la graine qu’il est censé protéger et l’amarante, devenue impossible à éliminer.
La seule solution est d’arracher les mauvaises herbes à la main, comme on le faisait autrefois, mais ce n’est pas toujours possible étant donné l’étendue des cultures. En outre, ces herbes, profondément enracinées sont très difficiles à arracher et 5 000 hectares ont été tout simplement abandonnés.
Nombre de cultivateurs envisagent de renoncer aux OGM et de revenir à une agriculture traditionnelle, d’autant que les plants OGM coûtent de plus en plus cher et la rentabilité est primordiale pour ce genre d’agriculture. Ainsi Alan Rowland, producteur et marchand de semences de soja à Dudley, dans le Missouri, affirme que plus personne ne lui demande de graines Monsanto de type Roundup Ready alors que ces derniers temps, ce secteur représentait 80 % de son commerce. Aujourd’hui, les graines OGM ont disparu de son catalogue et la demande de graines traditionnelles augmente sans cesse.
Déjà, le 25 juillet 2005, The Guardian publiait un article de Paul Brown qui révélait que des gènes modifiés de céréales avaient transité vers des plantes sauvages, créant ainsi une «supergraine» résistante aux herbicides, croisement «inconcevable» par les scientifiques du ministère de l’environnement. Depuis 2008, les médias agricoles américains rapportent de plus en plus de cas de résistance et le gouvernement des États-Unis a pratiqué d’importantes coupes budgétaires qui ont contraint le Ministère de l’Agriculture à réduire, puis arrêter certaines de ses activités.
Plante diabolique ou plante sacrée
Il est amusant de constater que cette plante, «diabolique» aux yeux de l’agriculture génétique, est une plante sacrée pour les Incas. Elle fait partie des aliments les plus anciens du monde. Chaque plante produit en moyenne 12 000 graines par an, et les feuilles, plus riches en protéines que le soja, contiennent des vitamines A et C et des sels minéraux.
Ainsi ce boomerang, renvoyé par la nature sur Monsanto, non seulement neutralise ce prédateur, mais installe dans des lieux une plante qui pourra nourrir l’humanité en cas de famine. Elle supporte la plupart des climats, aussi bien les régions sèches que les zones de mousson et les hautes terres tropicales et n’a de problèmes ni avec les insectes ni avec les maladies, donc n’aura jamais besoin de produits chimiques.
Ainsi, «la marante» affronte le très puissant Monsanto, comme David s’opposa à Goliath. Et tout le monde sait comment se termina le combat, pourtant bien inégal ! Si ces phénomènes se reproduisent en quantité suffisante, ce qui semble programmé, Monsanto n’aura bientôt plus qu’à mettre la clé sous la porte. À part ses salariés, qui plaindra vraiment cette entreprise funèbre ?
Sylvie SIMON (Votre Santé)

vendredi 6 mars 2015

Codex Alimentarius: Ce que vous devez savoir


Codex Alimentarius:

son rôle et son impact sur votre santé

Paul Anthony Taylor

Source: Dr. Rath Health Foundation

Octobre 2006 – Le Codex n’est pas un sujet facile à assimiler. Avec plus de vingt réunions annuelles et des rapports couvrant plus de 1.400 pages publiés pendant la seule année 2005, la plupart des gens se déclarerait soulagée de ne pas connaître les conséquences de ses activités sur leur santé. Mais cet article vous permet de découvrir la réalité globale du support apporté par la Commission du Codex Alimentarius au "commerce avec la maladie".

Qu'est-ce que le Codex?

La Commission du Codex Alimentarius (Codex) est le principal organisme mondial qui fait des propositions , pour toutes les questions concernant la mise en œuvre du Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires. Il est en cela consulté par, les directeurs généraux de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Créée en 1963, la Commission a pour mission de protéger la santé des consommateurs; de garantir des pratiques loyales dans le commerce des aliments; de promouvoir la coordination de tous les travaux entrepris par des organisations gouvernementales et non gouvernementales en matière de normes alimentaires. Malheureusement, ses activités ne protègent pas la santé des consommateurs et le commerce international des aliments est tout sauf équitable.

Actuellement, la Commission préside plus de 27 sous-comités actifs et des groupes de travail intergouvernementaux spécialisés. Ils ont pour principale fonction de rédiger des normes, des directives et autres documents concernant les denrées alimentaires, dont les suppléments alimentaires. Les versions préliminaires de ces documents sont soumises à l’approbation finale de la Commission qui recommande leur adoption comme nouvelles normes globales. 

Comment le Codex a-t-il un impact sur votre vie et votre santé?

Si les pays sont théoriquement libres d’adopter ou non les normes et les directives développées par le Codex, la création de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (le 1er janvier 1995) a fondamentalement modifié leur statut international. Ces normes et directives sont maintenant de plus en plus utilisées par l’OMS comme référence pour résoudre des litiges commerciaux internationaux concernant des produits alimentaires. Par conséquent, le risque potentiel d’être impliqué dans un litige et d’être débouté rend de fait obligatoire l’adoption des normes et directives du Codex, puisque les pays membres de l’OMS n’ont guère d’autre choix que de les appliquer. Comme 149 pays sont actuellement membres de l’OMS, que les normes et les directives du Codex couvrent pratiquement n’importe quel type d’aliment que vous pouvez nommer, il est évident que les activités du Codex ont un impact direct sur la vaste majorité des habitants de notre planète.

Outre son travail sur les aliments ordinaires, le Codex définit les normes et les directives applicables aux vitamines, compléments alimentaires, produits issus de l’agriculture biologique, allégations sanitaires, organismes génétiquement modifiés, étiquetage de produits, publicité, additifs, résidus de pesticides (cette liste n’est pas exhaustive). Par conséquent, dans tous ces domaines, des preuves indéniables existent et démontrent que le Codex place les intérêts économiques – et en particulier ceux des industries chimiques et pharmaceutiques – avant la santé des consommateurs.

Directives du Codex sur les compléments alimentaires et vitamines et sels minéraux

En juillet 2005, la Commission du Codex réunie à Rome a adopté les Directives sur les compléments alimentaires en vitamines et sels minéraux comme une nouvelle norme globale. Rédigées sur la base d’une directive restrictive de l’Union européenne sur les compléments alimentaires, ces directives proposent de définir des limites supérieures pour les dosages de vitamines et de sels minéraux, d’interdire toute allégation présentant les vitamines et les sels minéraux comme capables de prévenir, soulager, traiter ou guérir des maladies. Compte tenu de la quantité massive de preuves démontrant les avantages impressionnants pour la santé des compléments alimentaires, nous constatons que loin de protéger la santé des consommateurs, l’application globale de ces directives aura pour principale conséquence de réserver la vente de produits de santé, thérapeutiques, curatifs et préventifs, à la seule industrie pharmaceutique.

Alégations sanitaires

Il existe déjà plusieurs textes du Codex qui définissent de manière restrictive les avantages pour la santé qui pouvant être attribués à des produits alimentaires. L’un des plus importants réunit les « Directives générales du Codex concernant les allégations ». Adoptées en 1979 puis révisées en 1991, ces directives peuvent être perçues comme la base du problème posé par le Codex. En effet, en définissant des restrictions applicables à des soins naturels, elles visent de fait à garantir que les seuls produits qui peuvent légitimement prétendre prévenir, soulager, traiter et guérir des maladies sont des produits pharmaceutiques. Plus spécifiquement et à seul titre d’exemple, les « Directives générales du Codex concernant les allégations » interdisent toutes les « allégations laissant entendre qu'une alimentation équilibrée normale ne peut pas fournir tous les éléments nutritifs en quantité suffisante », et interdisent également toutes les « allégations relatives à la valeur d'un aliment donné pour prévenir, soulager, traiter ou guérir une maladie, un trouble ou un état physiologique particulier ». Il est donc démontré que fondamentalement, ces directives protègent les brevets que l’industrie pharmaceutique détient pour contrôler nos systèmes de santé.

Produits issus de l'agriculture biologique

Au cours des dernières années, les aliments biologiques ont fait l’objet d’une attention accrue du Codex. Il est maintenant de plus en plus évident que le Comité Codex sur l’étiquetage des denrées alimentaires s’efforce d’édulcorer les normes globales sur les produits issus de l’agriculture biologique afin d’autoriser l’utilisation de substances comme le dioxyde de soufre, qui peut provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes ; le nitrite de sodium et le nitrate de sodium qui sont potentiellement cancérigènes et qui ont été impliqués dans des cas d’hyperactivité enfantine ; la carraghénine dont l’association avec la formation d’ulcères des intestins et des tumeurs intestinales cancéreuses a été mise en évidence. De plus, la Commission du Codex Alimentarius a récemment autorisé des études visant à inclure l’éthylène dans les directives du Codex sur la production, le traitement, l’étiquetage et le marketing des produits issus de l’agriculture biologique. L’éthylène sert à induire artificiellement la maturation des fruits et des légumes pendant leur transport. L’autorisation de son utilisation sur des produits biologiques constituerait une étape dangereuse vers l’acceptation de pratiques agricoles douteuses et anti-naturelles qui affectent déjà les aliments issus de l’agriculture conventionnelle.

Pourquoi le Codex souhaite t-il édulcorer les normes des produits biologiques ? À la base, simplement parce que les produits bios se vendent à des prix plus élevés que les produits non-bios et que les grands producteurs non-biologiques pourront ainsi avoir de meilleures possibilités de pénétrer sur ce marché des produits biologiques et générer de vastes profits. À un autre niveau, les produits biologiques sont meilleurs à la santé que les produits conventionnels, puisque leurs teneurs en micronutriments sont plus élevées. En outre, les produits bios ne contiennent bien sûr ni pesticides, ni résidus de traitements vétérinaires, ni organismes transgéniques. Comme la bonne santé n’est pas compatible avec les intérêts du "commerce avec la maladie", la croissance de la demande pour des produits biologiques peut être perçue comme une menace pour les industries pharmaceutiques et chimiques. Non seulement ces produits génèrent naturellement une bonne santé, mais ils réduisent la demande en pesticides, en médicaments vétérinaires, en aliments contenant des organismes transgéniques et menacent donc les bénéfices de ces industries.

De plus, contrairement aux semences transgéniques, les semences d’origine biologique ne peuvent pas être brevetées. Comme certains leaders de l’industrie pharmaceutique et chimique, incluant Bayer et BASF, sont aussi des leaders de l’industrie des biotechnologies, il est facile de voir que la popularité croissante des produits d’origine biologique inbrevetables constitue une menace grave pour les bénéfices du "commerce avec la maladie" de l’industrie pharmaco-chimique.

Aliments trangéniques

La Commission du Codex Alimentarius a adopté ses premières directives et principes pour les aliments génétiquement modifiés (GM ou transgéniques) en 2003. Ces textes ont ensuite été utilisés aux États-Unis, au Canada et en Argentine pour déclencher et gagner un litige commercial intenté par l’OMS contre l’Union européenne (EU), au cours duquel on a fait valoir que l’UE avait appliqué un moratoire sur l’approbation et l’importation de produits contenant des ingrédients transgéniques.

Le Codex prépare d’autres directives et normes concernant les aliments contenant des organismes GM. Leur adoption contribuera à rendre obligatoires l’autorisation et l’importation de produits GM compatibles à ses normes et directives dans tous les pays membres de l’OMS. Simultanément, les États-Unis, le Canada et l’Argentine exercent une pression maximale pour que les fabricants et les exportateurs de produits alimentaires GM ne soient pas obligés d’indiquer sur leurs emballages la présence d’organismes transgéniques. C’est exactement ce que les grands producteurs de produits transgéniques souhaitent, puisqu’ils ont depuis longtemps compris que l’opposition aux organismes transgéniques continuera de progresser et qu’ils ne pourront pas changer l’opinion publique assez rapidement.

Contrairement aux semences ordinaires, les semences transgéniques peuvent être brevetées. En cela réside la vraie raison de tous les efforts des entreprises du secteur des biotechnologies pour inonder les marchés mondiaux de ce type de produit. Le potentiel en bénéfices à long terme est phénoménal, comparable à ceux du marché des produits pharmaceutiques. En outre, comme les principaux acteurs de l’industrie pharmaceutique, tels que Bayer et BASF, occupent aussi des positions de premier ordre dans l’industrie des biotechnologies, il est facile de constater que l’industrie pharmaceutique est une fois de plus un des principaux bénéficiaires des décisions prises par le Codex.

Du point de vue de l’industrie pharmaceutique, un produit non brevetable ne présente que très peu ou aucun intérêt. De ce fait, la popularité croissante des compléments alimentaires, des produits naturels, des méthodes de soins naturelles, et même des aliments biologiques constitue une menace très sérieuse pour l’industrie pharmaceutique. Les groupes d’intérêt financier derrière la Commission du Codex Alimentarius ne le savent que trop bien. Ils se sont donc engagés dans une lutte au finish pour protéger et maintenir leur monopole sur l’industrie de la santé et le renforcer par son expansion dans le secteur des organismes génétiquement modifiés.

Etiquetage des aliments

Le Comité Codex sur l'étiquetage des denrées alimentaires (CCFL) existe depuis 1965. L’étiquetage des aliments est une question essentielle pour la diffusion des informations sur la santé et la sécurité sanitaire. Toute restriction sur le contenu des étiquetages (et de la publicité) contribue à empêcher les fabricants de compléments alimentaires d’informer les consommateurs des avantages prouvés d’un régime alimentaire naturel et compléments alimentaires naturels. Le CCFL a refusé de reconnaître le rôle d’une nutrition optimale pour prévenir, soulager, traiter et guérir les maladies. Par conséquent, nous constatons que CCFL agit dans l’intérêt du "commerce avec la maladie" de l’industrie pharmaceutique, au lieu de protéger la santé des consommateurs.

Publicité

Les débats pour décider si le Codex devrait ou non travailler sur des questions relatives à la publicité et définir les méthodes à utiliser se poursuivent depuis au moins 1972.

Ces débats ont occupé une bonne partie de la réunion du CCFL en mai 2006 à Ottawa, où ils se sont focalisés sur la nécessité d’une étude pour savoir si le Codex devait ou non produire une définition de la publicité et, dans l’affirmative, où une telle définition devrait figurer dans les textes du Codex. Après maintes discussions, le CCFL a décidé qu’une étude visant à produire une définition de la publicité était nécessaire.

Dans une perspective de santé naturelle, la définition proposée est loin d’être satisfaisante:
« Publicité: tout support destiné au public par tout autre moyen qu’une étiquette, dans l’intention, ou ayant la capacité, d’influencer et de former les attitudes, les opinions, les comportements pour promouvoir directement ou indirectement la vente d’une denrée alimentaire ».

Cette formulation soulève plusieurs questions essentielles.

Outre une potentielle utilisation pour interdire la publicité des travaux de recherche scientifique – même publiés, légitimes, révisés par des spécialistes compétents indépendants, cette définition pourrait servir à interdire à des organisations de protection de la santé naturelle à but non lucratif de diffuser des informations capables d’influencer et de former les attitudes, les opinions, les comportements vis à vis de la vente de compléments nutritionnels.

On peut aussi penser que des restrictions sur la publicité, d’après cette définition, pourraient être contraires à la liberté d’expression et/ou la liberté d’opinion, la liberté de rechercher, d’obtenir et de partager des informations et des idées sans limitations de moyens et sans frontières (ces droits sont protégés par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits humains des Nations Unies).

Quoi qu’il en soit, comme le "commerce avec la maladie" et donc la survie de l’industrie pharmaceutique dépend des restrictions qui peuvent être imposées sur tous les moyens qui pourraient permettre aux consommateurs d’obtenir des informations sur la santé naturelle, les restrictions potentiellement applicables à la publicité sont évidemment une question stratégique pour le Codex.

Additifs alimentaires

Le Codex a créé un comité dédié aux questions de sécurité des additifs alimentaires. L’une de ses principales responsabilités est de déterminer les limites maximales autorisées. L’index Codex des additifs alimentaires liste actuellement environ 300 additifs synthétiques et naturels autorisés dans les denrées alimentaires.

Même s’il est exact que certains additifs artificiels ne présentent pas de risques particuliers lorsqu’ils sont consommés en petites quantités et séparément les uns des autres, le Codex n’a accordé aucune attention réelle au fait que ces produits chimiques sont consommés ensemble dans des combinaisons diverses. Pour le plus grand avantage de leurs fabricants, les effets accumulés à long terme de la consommation de produits chimiques et d’additifs artificiels combinés sont largement ignorés.

Les maladies causées ou aggravées par la consommation à long terme de pesticides élargissent le marché potentiel des médicaments.

Il est intéressant de constater qu’un grand nombre d’additifs artificiels sont fabriqués par les mêmes entreprises pharmaceutiques et chimiques qui souhaitent faire interdire les suppléments vitaminés et forcer les aliments transgéniques dans nos assiettes. Comme pour les produits pharmaceutiques et les semences transgéniques, ces substances existent parce qu’elles peuvent générer des bénéfices prodigieux grâce à leur droit à un brevet.

Pesticides

Le Comité des résidus de pesticides du Codex existe depuis 1966. Il est responsable de la définition des limites maximales des résidus de pesticides dans des denrées alimentaires spécifiques ou dans des catégories d’aliments. Ici encore la sécurité de chaque pesticide est examinée séparément et les effets à long terme de leur consommation combinée sont en général ignorés. Comme un grand nombre de ces produits chimiques sont fabriqués par des entreprises pharmaceutiques et chimiques, il est facile de voir que leur consommation généralisée a un double avantage financier, puisqu’ils augmentent le potentiel commercial des médicaments brevetés conçus pour traiter les maladies que ces additifs combinés peuvent provoquer.

Conclusions

La Commission du Codex Alimentarius ne s’intéresse pas qu’aux suppléments alimentaires. Elle est le champ de bataille principal de la guerre politique qui déterminera aura le pouvoir et contrôlera les approvisionnements en nourriture du monde ,de la ferme à la fourchette. Cette "guerre" est menée par un ensemble complexe et très ramifié d’organismes internationaux, de grandes entreprises, d’intérêts financiers, ayant pour objectifs primordiaux le commerce et les bénéfices, et non pas la santé humaine.

Actuellement, il semble que les vainqueurs financiers à long terme de cette guerre pour le contrôle des ressources alimentaires de la planète seront probablement les industries pharmaceutiques et chimiques. En particulier grâce à l’adoption (presque inévitable) d’autres directives du Codex sur les produits alimentaires dérivés de la biotechnologie. Par conséquent, notre liberté de choix, notre santé et notre environnement sont clairement mis en danger.

La santé optimale et la bonne nutrition sont des menaces pour le "commerce avec la maladie" de l’industrie pharmaceutique parce qu’elles réduisent le marché des produits alimentaires synthétiques. Une alimentation libre de résidus de pesticides, d’additifs artificiels et autres contaminants dépend par définition de la diminution globale, voire idéalement d’une élimination totale, de ces produits chimiques dans l’alimentation. Une telle évolution ne peut évidemment pas être dans l’intérêt des entreprises pharmaceutiques et chimiques qui les fabriquent. Une telle réduction de la consommation des produits chimiques se traduirait par une baisse des bénéfices et une amélioration de la santé pour des populations tout entières.

En conclusion, même si le soutien apporté par la Commission du Codex Alimentarius au "commerce avec la maladie" ne fait plus la une des médias, il se poursuit inlassablement et la portée immense de ses activités représente un grave danger pour la santé de l’humanité, aujourd’hui et demain.

Souhaitons-nous un monde où l’accès à des aliments réellement nutritifs et sûrs et à des compléments alimentaires efficaces soit limité et contrôlé par les intérêts financiers de l’industrie pharmaceutique et chimique ? Si votre réponse est négative, vous devez agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.

Essais de la tomate Cosmonaute Volkov

Les tomates et les Jardins du Laveu, une longue histoire d'amour
Voici plusieurs années que nous essayons les tomates, d'échecs en demi réussites, nous avons décidé, afin de mettre un maximum de chance de notre côté de privilégier les variétés rustiques et/ou hâtives afin de récolter avant les brumes d'automne et l'attaque de mildiou.
Parmis ces varités nous avons opté pour la "Cosmonaute Volkov", variété russe bien adaptée à un climat plus frais.
Tomate hâtive (55 à 65 jours
Masse: de 100 à 150 grammes
C'est Anne notre doyenne qui nous l'a fait découvrir il y a deux ans, elle avait acheté un plant lors de la traditionnelle bourse du 1er mai à Liège
L'an derniers à cette même bourse j'ai pu me procurer des graines, un peu tard pour les semer, surtout si nous voulons des tomates tôt dans la saison.
Ces graines seront semées ce samedi 7 dans la serre et chouchoutées comme il se doit
Un peu d'histoire:
Alexander Alexandrovich Volkov est un cosmonaute Russe (Ukrainien en fait) âgé  de 66 ans, il a participé à plusieurs missions Mir et à passé un temps cumulé de 391 jours 11 heures et 53 minutes dans l'espace.
Son fils Sergei à repris le flambeau et est le premier cosmonaute Russe de seconde génération
Badge de la mission Mir TM7 à laquelle il a participé

Connaissez-vous les Jardins de Pomone?

 Alors que les ténors s'acharnent à faire disparaître de nos jardin des milliers de variétés ancestrales  et de terroir, diverses associations luttes souvent à armes inégales pour maintenir à tout prix la biodiversité.
Même le choux beurré de Jalhay est dans le collimateur des semenciers français et est sur le siège éjectable.
Je ne citerais ici pour l'exemple que Kokopelli et Semailles qui font un travail formidable.
Mais il en est une autre, l'ASBL "Les Jardins de Pomone" près de Bruxelles  qui diffuse les "graines d'amité"
Leur système est simple, lorsque vous vous faites membre de cette ASBL (cotisation annuelle d'environ 21 €, vous recevez en cadeau une sélection aléatoire d'environ 12 sachets de graines de variétés anciennes voire rares, pas hybride, donc reproductibles.
De plus, vous faites un très beau geste car cette association s'occupe entre autre activement d'handicapés trisomiques
Les Jardins du Laveu soutiennent cette association depuis quelques années et encore une fois nous n'avons pas été déçu de la sélection.
Je vous invite à visiter leur site, vous y trouverez l'agenda de leurs activités, des conseils de culture, des recettes anciennes etc.........
http://lesjardinsdepomone.skynetblogs.be/

Rivine ou Rivinie (Langage des Fleurs)

Ambition
Genre de phytolaccacées,  dont on connait huit espèces de l'Amérique tropicale.
Les rivines sont des arbustes ou des sous-arbrisseaux à feuilles alternes, simples.  Les fleurs groupées en grappes axillaires et dépourvues de corolles, présentant un calice persistant.
Le fruit est une baie monosperme.
Les rivines produisent un bel effet par leurs fleurs blanches et surtout par leurs fruits d'un beau rouge vif.
On les cultives dans les serres chaudes.

mercredi 4 mars 2015

Cette fois l'agrochimie fait fort!



Les insecticides tueurs d'abeilles en passe d'êtres réhabilités?  On croit rêver, mais rien n'arrête les géants de l'agrochimie dans leur course effrénée du profit
C'est pourquoi je relaye ici ce mail reçu ce jour de Pollinis, je vous invite aussi à visiter leur site

Chère amie, cher ami, défenseurs des abeilles et de la nature,
La bataille fait rage au niveau européen !
Il ne reste que deux mois avant la fin du moratoire sur les pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles, et Pollinis et les associations de défense de l'environnement se battent au coude à coude avec les lobbies agrochimiques à Bruxelles.
L'industrie agrochimique est prête à tout pour écraser la volonté des citoyens et réhabiliter ses pesticides – quitte à sacrifier l'environnement et l'alimentation de toute la population pour sécuriser quelques milliards d'euros de profits à court terme...
Elle attaque sur tous les fronts :
Bataille scientifique -> Les grandes industries agrochimiques entretiennent des labos et des armées de chercheurs chargés de "prouver" que leurs produits  - pourtant 8000 fois plus toxiques pour les abeilles que le DDT utilisé il y a encore 20 ans ! - n'ont aucun impact sur les pollinisateurs et l'environnement, et ne peuvent pas être remplacés.
Bataille juridique -> Bayer, Syngenta et BASF sont en train de traîner la Commission européenne en justice pour faire tout bonnement annuler le moratoire (1) ;
Armée de lobbyistes -> plus de 400 lobbyistes travaillent d'arrache-pied, à Bruxelles, pour obtenir la non reconduction du moratoire à partir de mai : pression sur la Commission et les élus, menaces sur l'emploi et les délocalisations...
Nous n'allons pas les laisser imposer leur loi à tous les pays européens.
C'est pour ça que, depuis le tout début de cette histoire, POLLINIS a sonné le tocsin et tenté de remobiliser les citoyens.
Par vagues successives, nous avons réussi à alerter et rassembler 1 million de pétitionnaires à travers toute l'Europe pour contrer le plan anti-abeilles des firmes agrochimiques. Grâce au soutien de citoyens concernés, nous avons pu mettre en place une petite équipe, chargée de mener le combat au plus proche du pouvoir européen – en quelque sorte, notre contre-lobby à nous, les défenseurs de l'abeille et des pollinisateurs !
Peu nombreux, mais déterminés, les délégués de Pollinis à Bruxelles ont déjà rencontré les représentants de la Commission et du Parlement européen, pour leur faire entendre un autre son de cloche que celui des agrochimistes :
- Pour leur dire que pendant les 2 premières années de ce soi-disant moratoire sur les neonicotinoides, la vente de ces produits n'a jamais cessé de croître dans tous les pays européens : ils sont aujourd'hui utilisés sur 80 à 100% des grandes cultures, céréales, pommes de terre et colza (du jamais vu dans l'histoire des pesticides !) (2) ;
- Que le moratoire ne porte que sur 3 molécules quand il existe en fait 7 molécules autorisées en Europe.  Et qu'entre temps, des produits génériques, sans marque, sont apparus sur le marché et des demandes d'autorisation sont en cours pour de nouveaux neonicotinoides chinois ;
- Que bien souvent les agriculteurs n'ont plus d'autre choix que d'utiliser des semences enrobées aux pesticides neonicotinoides - puisqu'on ne trouve plus que cela chez un grand nombre de distributeurs locaux ;
- Qu'en moyenne, il faut près de 9 mois pour que la quantité de neonicotinoides présents dans le sol après qu'on y ait semé des graines traitées diminue de moitié. Concrètement, 2 à 3 ans sont nécessaires pour que l'imidaclopride, la substance active du Gaucho, ne soit plus détectée dans les champs - mais entre temps, l'agriculteur aura probablement semé avec un autre traitement, et les toxiques tueurs d'abeilles s'accumuleront dans le sol. On les retrouve ainsi dans les pollens et le nectar des cultures même non traitées semées à la suite - à des concentrations certes faibles, mais tout de même 20 fois supérieures aux doses qui entraînent une surmortalité des abeilles étudiées en laboratoire ! (3)

Et pour pousser vers une interdiction totale et définitive des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles !
Un député a déposé une question écrite suite à notre action, forçant la Commission à se prononcer au plus vite :
J'ai récemment été interpellé par le mouvement citoyen européen Pollinis, qui œuvre notamment pour la protection des pollinisateurs indispensables à l'agriculture. Pollinis fait actuellement campagne auprès des instances européennes afin d'obtenir une interdiction totale des néonicotinoïdes, ces pesticides responsables de la disparition d'abeilles, et non pas un compromis partiel avec les entreprises agrochimiques, comme c'est aujourd'hui le cas.
1. Quelle législation permettant de réduire les pesticides tueurs d'abeilles existe déjà au niveau européen?
2. De nouvelles propositions sont-elles en cours afin de réduire la menace qui pèse sur les abeilles?
Claude Rolin, député européen de Belgique (4)
Petit à petit, nous sommes en train d'organiser un contrepouvoir à l'influence des lobbys agrochimiques en Europe – mais nous manquons de temps : la fin du moratoire est dans deux mois, et nous n'avons qu'une petite dizaine de délégués à opposer à leur armée de 400 lobbyistes professionnels !
Nous devons renforcer nos moyens de toute urgence, et c'est pour ça que je fais appel à vous aujourd'hui.
Le plan de bataille que nous avons mis en place avec les membres de POLLINIS, en France, en Belgique et en Suisse, en Autriche, en Espagne et en Angleterre, ne vise qu'un objectif : contrecarrer les plans des lobbys des agrochimistes à Bruxelles :
  • Rassembler un maximum de citoyens à travers toute l'Europe pour peser tous ensemble dans la balance face à Commission et aux élus européens ;
  • Réunir les experts, rassembler et faire connaître les centaines d'études décrivant les ravages des néonicotinoïdes sur les abeilles, l'environnement et la biodiversité ;
  • Envoyer des délégués formés et compétents rencontrer les décideurs européens pour leur prouver, études et chiffres à l'appui, que d'autres solutions existent pour protéger les cultures tout en préservant les pollinisateurs et l'environnement.
·         Pour réussir dans ce plan, nos moyens financiers sont dérisoires comparés aux montagnes d'argent que les firmes agrochimiques sont prêtes à déverser pour arriver à leurs fins – et c'est pour ça que nous avons désespérément besoin de votre soutien aujourd'hui.
·         Même si nous avons rencontré beaucoup de personnes pleines d'énergie et de bonne volonté, il est difficile de trouver des gens qui ont à la fois l'expérience et la compétence juridique pour mener à bien cette mission de combattant et d'avocat de l'abeille... bénévolement, et à plein temps !
·         Autant dire que toutes les contributions, même les plus petites, sont les bienvenues.
·         Si vous avez la possibilité d'aider financièrement POLLINIS à monter cette équipe et à soutenir ce travail vital pour l'avenir de la biodiversité en Europe, merci de le faire dès aujourd'hui en cliquant ici.
·         Notre objectif pour les deux mois qui viennent est on ne peut plus clair :
·         1- Empêcher Bayer, Syngenta et consors de blanchir leurs produits et de sacrifier notre santé, notre alimentation et notre environnement pour sauver leur profits immédiats ;
·         2- Obtenir une interdiction totale de ces substances hautement toxiques qui empoisonnent les abeilles et l'environnement, et compromettent l’agriculture de demain.
·         Aussi, si vous pouvez nous aider à mener ce plan de bataille à terme, jusqu'à la victoire, nous vous en serons tous très reconnaissants ici à POLLINIS. Quelle que soit la somme que vous pourrez donner (10, 20, 50, ou 100 euros, ou même plus si vous le pouvez !) ce sera une aide précieuse.
·         L'enjeu est colossal.
·         Si nous ne nous dressons pas tous ensemble face à l'industrie agrochimique et à son armée de lobbyistes, les pesticides tueurs d'abeilles seront complètement blanchis dans deux mois, et pleinement autorisés dans toute l'Union européenne... Et ils détruiront ce qui reste des colonies d'abeilles et de pollinisateurs en quelques années !
·         Merci pour votre engagement et votre soutien dans ce combat pour la vie.
·         Nicolas Laarman
·         Délégué général
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·          Références
·         (1)   Demande d’annulation du règlement d’exécution (UE) n° 485/2013 de la Commission, du 24 mai 2013, modifiant le règlement d’exécution (UE) n° 540/2011 en ce qui concerne les conditions d’approbation des substances actives clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride et interdisant l’utilisation et la vente de semences traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant ces substances actives (JO L 139, p. 12) :
·         Bayer CropScience / Commission : affaire T-429/13
·         Syngenta Crop Protection e.a. / Commission : affaire T-451/13
·         BASF Agro e.a/Commission : affaire T-584/13
·         (2) Worldwide Integrated Assessment of the Impact of Systemic Pesticides on Biodiversity and Ecosystems - Systemic insecticides (neonicotinoids and fipronil): trends, uses, mode of action and metabolites. [LIEN : http://link.springer.com/article/10.1007/s11356-014-3470-y/fulltext.html]
·         N. Simon-Delso,V. Amaral-Rogers, L. P. Belzunces, J. M. Bonmatin, M. Chagnon, C. Downs, L. Furlan, D. W. Gibbons, C. Giorio,  V. Girolami, D. Goulson, D. P. Kreutzweiser, C. H. Krupke, M. Liess, E. Long, M. McField, P. Mineau,  E. A. D. Mitchell, C. A. Morrissey, D. A. Noome, L. Pisa, J. Settele,J. D. Stark, A. Tapparo, H. Van Dyck, J. Van Praagh, J. P. Van der Sluijs,P.R. Whitehorn and M. Wiemers
·         (3) Voir l'interview avec le Dr Jean-Marc Bonmatin, Cnrs d'Orleans : "Les Neonicotinoides ont été mis sur le marché sur la base d'hypothèses erronées" [Lien : http://www.aefu.ch/fileadmin/user_upload/aefu-data/b_documents/Aktuell/M_140331_MfE-Interview_Bonmatin_-_Les_neonicotinoides_ont_ete_mis_sur_le_marche_sur_la_base_d%E2%80%99hypotheses_erronees.pdf
·         (4) http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+E-2015-000956+0+DOC+XML+V0//FR
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·         Pollinis - Association Loi 1901
143 avenue Parmentier – 75010 Paris www.pollinis.org
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