samedi 27 août 2011

La jarre fendue, conte

Je vous invite à partager un très joli conte qui viens de m'être envoyé


Un porteur d'eau indien avait 2 grandes jarres, suspendues
  aux 2 extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses
  épaules.
    
    L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre
  conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison 
  du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse 
  cargaison en cours de route.
  
    Cela dura 2 ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau
  ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages.  
  
    Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle
  parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille.
    
    Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se
  sentait déprimée parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la
  moitié de ce dont elle était censée être capable.
  
    Au bout de 2 ans de ce qu'elle considérait comme un échec
  permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau,
  au moment où celui-ci la remplissait à la source.  
  
    "Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser." 
  
    "Pourquoi ?" demanda le porteur d'eau. "De quoi as-tu honte ?" 
  
    "Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau
  à notre maître, pendant ces 2 ans, à cause de cet éclat qui
  fait fuire l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et,
  à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau.
  Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts",
  lui dit la jarre abîmée.
  
    Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein
  de compassion, répondit : "Pendant que nous retournons à
  la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs
  magnifiques qu'il y a au bord du chemin".
  
    Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long
  de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs 
  baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit 
  du baume au coeur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait 
  toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié 
  de son eau.
  
    Le porteur d'eau dit à la jarre "T'es-tu rendue compte qu'il
  n'y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune
  du côté de la jarre parfaite ? C'est parce que j'ai toujours su 
  que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré parti.
  
    J'ai planté des semences de fleurs de ton coté du chemin, et,
  chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin.
    
    Pendant 2 ans, j'ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques 
  fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais 
 je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses."
  
    Morale de l'histoire : Nous avons tous des éclats, des blessures,
  des défauts. Nous sommes tous des jarres abîmées.
    
    Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres
  ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop 
  gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués
  physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous
  qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes. 
   
    Il vaut mieux prendre les autres tels qu'ils sont, et voir ce qu'il
  y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de positif partout.
  Il y a beaucoup de bon en vous, 
Ceux qui sont flexibles ont la chance de ne pas pouvoir être
  déformés. Souvenez-vous d'apprécier tous les gens si différents 
  qui peuplent votre vie ! Sans eux, la vie serait bien triste.
  

3 commentaires:

Roger a dit…

Très beau conte et bonne morale. Merci pour ce bon moment!
Amitiés

Unknown a dit…

J'aurais tant aimé qu'on accepte mes fêlures lorsque j'étais adolescente.
Sublime message.

Anonyme a dit…

J'aime la morale