lundi 2 mai 2011

Le faux semis


La lutte contre les mauvaises herbes  est la vraie bête noire des jardiniers, voici une technique simple et assez efficace pour limiter les dégats, cet article est extrait du site Rustica.fr

Le faux-semis limite les mauvaises herbes dans le jardin

Les mauvaises herbes germent rapidement et occupent très vite la moindre parcelle de terrain laissée à nu. Plus on remue et on dégage le sol en laissant la terre sans aucune couverture, plus ces adventices germent en nombre, se renouvelant sans cesse dès qu'on en arrache quelques pieds. Avec la technique du faux-semis, cette particularité peut se transformer en un moyen de lutte efficace contre ces végétaux indésirables, qui, à défaut d'être complètement éradiqués, seront moins nombreux.

Préparer un semis, mais sans semer

La terre d'un jardin d'ornement ou d'un potager contient une réserve importante de semences de mauvaises herbes qui n'attendent qu'un retour à la surface d'un sol dégagé pour se mettre à germer. Chaque travail du sol, même s'il est limité au simple arrachage d'une plante, relance la germination et l'apparition de nouvelles mauvaises herbes.

Ce phénomène qui peut sembler au premier abord gênant et surtout sans fin, l'arrachage de mauvaises herbes entraînant sans cesse l'appariton de nouvelles, est en fait un des meilleurs moyens pour arriver à éliminer petit à petit une grande partie des adventices.

Les agriculteurs sur une grande échelle et les jardiniers pour des surfaces plus réduites ont ainsi mis au point la technique du faux-semis. Celle-ci consiste à préparer une planche ou une parcelle de terrain comme pour un semis classique en place de fleurs ou de légumes, mais on ne sème pas ensuite. On attend que la nature fasse son oeuvre et que les graines de mauvaises herbes germent toutes seules, ce qui demandent deux à trois semaines quand les températures sont douces.

Une technique efficace, mais limitée

À chaque fois que l'on pratique un faux-semis dans une plate-bande ou dans une planche du potager, on élimine un grand nombre de mauvaises herbes annuelles comme les capselles bourse-à-pasteur, les mourons, les véroniques, les pariétaires ou les amarantes. Mais cette technique n'a aucun effet sur les plantes vivaces dotées d'un système racinaire puissant, comme les liserons, le chiendent, les rumex ou les chardons. Pour ces plantes tenaces, il faut utiliser d'autres moyens comme la couverture avec une bâche opaque pendant de longs mois.

Le faux-semis doit être programmé suffisamment longtemps à l'avance pour ne pas retarder les semis de fleurs ou de légumes. Cette opération ne peut donc pas être faite à la dernière minute ou seulement quelques jours avant d'installer de nouvelles cultures. Il faut la prévoir plusieurs semaines (trois ou quatre le plus souvent) avant la date optimale pour les semis. Mais il ne faut pas non plus s'y prendre trop tôt, car des conditions météorologiques défavorables peuvent retarder ou empêcher la germination des mauvaises herbes, l'efficacité du faux-semis serait alors réduite.

La réalisation d'un faux-semis

Vous devez préparer le sol exactement comme si vous alliez semer réellement vos fleurs ou vos légumes en place. La surface doit être ameublie sur une faible profondeur (environ 5 centimètres) en éliminant les restes des cultures précédentes ou les mauvaises herbes vivaces. Il faut obtenir une terre meuble et fine. Idéalement, le sol ne doit être ni trop sec, ni trop détrempé et collant. Et il faut des températures suffisamment douces pour favoriser une germination optimale des mauvaises herbes.

Dans des conditions optimales, les adventices se développent en deux ou trois semaines seulement. Il faut les détruire quand elles sont encore jeunes, en passant simplement un croc pour les déraciner et les coucher, sans travailler le sol trop profondément car cela provoquerait la remontée d'un nouveau stock de graines de mauvaises herbes en surface.

Le passage superficiel d'un râteau permet de ramasser les jeunes plants arrachés pour libérer complètement la surface, prête pour le véritable semis.

Par Alain Delavie


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