Sur le Catalogue Officiel de 2001, il y avait 68 variétés de radis dont 19 hybrides F1, a savoir 28 %.
Sur le Catalogue Officiel de 2004, il y avait 66 variétés de radis dont 22 hybrides F1, a savoir 33 %.
On peut donc noter un accroissement sensible de la proportion d'hybrides F1 de 10 à 33 % en l'espace de 10 années. Il reste cependant encore 15 anciennes variétés sur la liste de 2004.
Dans la banque de semences du NSSL (National Seeds Storage Laboratory) aux USA, il y avait 463 variétés de radis en 1903 et seulement 27 variétés en 1983, ce qui représente une perte de diversité de 94,2 %.
Selon le Seed Savers Exchange aux USA, sur les 183 variétés non hybrides de radis présentées dans les catalogues de semences en 1981, il en restait 79 en 2004, à savoir une perte de 57 %.
Le premier hybride F1 de radis a été commercialisé en France en 1989 et il a été inscrit par l'INRA.
Il a fallu beaucoup de patience et de témérité (et d'argent public) aux techniciens de l'INRA pour lutter contre cette fâcheuse tendance qu'ont les plantes alimentaires de ne pas se plier aux caprices des hybrideurs F1.
Les radis n'avaient manifestement aucune envie de se laisser auto-féconder: les auto fécondations successives ne produisaient que des descendances affaiblies qui ne pouvaient être utilisées comme variétés lignées.
Les auto fécondeurs obsessionnels furent sauvés par la découverte d'une stérilité mâle cytoplasmique au Japon chez un daïkon, en 1968.
Les radis durent céder et les consommateurs ont maintenant le grand privilège de savourer des radis hybrides F1.
C'est une aventure qui a coûté beaucoup de radis à l'INRA mais qui a mis fin à des millénaires de barbarie! Un daïkon stérile a sauvé la science agronomique occidentale de l'ignominie.
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