mercredi 31 octobre 2007

Je consomme, donc je suis

Je consomme, donc je suis
On peut avoir l'esprit critique et, malgré tout, se laisser berner par des techniques de vente qui créent de nouvelles nécessités. Ne vous arrive-t-il jamais de vous laisser convaincre de l'absolue nécessité d'un produit, par ailleurs, tout à fait inutile.... Inutile, donc, indispensable (?)

Je pourrais citer des dizaines d'exemples d'achats dont la seule motivation réside dans la présentation du produit. Une belle photo sur un tube de crotte, et hop, je passe à la caisse. Ceci dit, que celui qui n'a jamais acheté un produit juste parce que "ça à l'air bon" me jette le premier m&m's...!

Par contre, j'ai un terrible contentieux avec les produits bio. J'ai souvent très envie de me laisser tenter mais ça n'entre pas dans le cadre de mes aspirations de consommatrice. Et Dieu sait que mes aspirations de consommatrice sont basiques... Si vous voyiez les infamies que je paux acheter quelquefois!!!

Bref, le rayon bio me rend, sinon agacée, au moins perplexe. Je m'interroge. Ces produits véhiculent une image reflétant la bonne santé, les produits naturels, les produits saints, le bien être... De l'à à penser en termes d'écologie et de protection de la nature, il n'y a qu'un pas à franchir. Et je le franchirais volontiers si ces produits, en même temps qu'ils sont fabriqués dans des conditions sanitaires qu'on nous assurent optimales, ne se présentaient pas dans des conditionnements gigantesques.
Si vous achetez un steak bio de cent grammes, il est emballé dans une barquette en polystyrène hyper polluant et pouvant contenir un poulet de 5 kilos qui, vivant, aurait encore de la place pour danser un quadrille avec toute sa famille!

Donc, comme je vous le disais...je m'interroge... Volonté de faire diminuer le trou dans les caisses de mutuelle en protégeant la santé des consommateurs ou traditionnelle technique commerciale qui se fout éperdument de notre équilibre alimentaire mais se préocupe très minutieusement de l'équilibre budgétaire de leur portefeuille déjà bien dodu?

Parce qu'il n'y a pas que les barquettes qui sont disproportionnées... Il y a aussi les prix. Ces produits ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
La santé serait donc sélective, selon le niveau social des consommateurs...

Le calcul est vite fait... Suffit de comparer. Vous allez au snack du coin et vous commandez une mitraillette brochette avec un coca. Ensuite vous allez au supermarché, et prenez de quoi faire le même plat, en version bio. Pain bio, frites avec pommes de terre bio, viande bio... et pour le coca bio...euh... vous vous démerdez. Au résultat, si vous avez de petits moyens... vous filez direct au snack!

Après les tentations visuelles et les produits bio, on va aborder les tentations scientifiques. On titille juste là où ça fait peur. Pour ce faire, je vous propose une petite promenade dans le rayon des produits laitiers, lequel vous laisse à penser quelquefois que vous êtes dans une pharmacie. J'y ai trouvé matière à réflexion, au hasard de mes pérégrinations les après midis de canicules (oui, ces jours-là, comme le cochon traque la truffe, je traque le frais...). Ainsi nous avons le "lactobacillus casei immunitas", le "biffidus actiregularis" ou encore les "stérols végétaux". Ces ingrédients, sans doute découverts dans le plus grand secret en laboratoire, sont sensés nous faire garder la pleine forme. Le nom de ces ingrédients est soigneusement étudié pour nous donner l'impression que ces aliments, en plus de nous nourrir, vont nous soigner. La plupart du temps, on ne comprend pas un traitre mot de ce que l'on lit, mais comme c'est "scientifique" ça ne peut que nous faire le plus grand bien.
"Immunitas","actiregularis", toujours le petit mot qui fait mouche. Pourtant, je me demande si un seul client de n'importe quel supermarché peut donner la définition du stérol et du rôle du lactobacillus. J'ai personellement longtemps cru que le bifidus était un petit saucisson fumé version latin, mais l'association avec le yogourt ne collait pas très bien...
Je ne dis pas que ces ingrédients sont inefficaces, au contraire, et je vous conseille un petit saut sur Google pour vous renseigner sur les stérols et autre lacto-machinschtroumpf. C'était juste une réflextion qui m'amène à la conclusion qu'aujourd'hui, au lieu de nous vendre les vertus gustatives, on nous vend les vertus curatives.
Et je n'ai invoqué que certains produits alimentaires, je vous ai épargné la lotion pour le corps à la "lipo-caféine déstockante"...
Alors, franchement, entre les lessives qui offrent un blanc qu'on ne connaissait pas, les aliments qui soignent, les crèmes et les lotions qui déstockent la graisse, les fraises en hiver et les oeufs en tube,... il faut pouvoir garder le cap et faire preuve de self-control dans les rayons des supermarchés pour éviter de s'évanouir quand le couperet tombe sous la voix suave de la caissière.

En tout état de cause, ce qui serait pas mal, ce serait qu'on nous informe mieux et, surtout, qu'on arrête de nous raconter des salades (bio ou pas)
Le réel... parce que je le vaux bien! (Oui, je sais, elle n'est pas terrible mais elle était impulsive... comme certains de mes achats...)

Avec l'aimable autorisation de "Pimousse"
http://billetdepimousse.over-blog.org/

N'hésitez pas à lui rendre visite, le blog est supersympa et vous ne serez pas déçus

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour la pub.
C'est bien sympa.
A bientôt !

Angèle a dit…

Tu parles du Bio dans les grandes surfaces telle que carrefour ou monop, mais dans les magasins bio, si tu y mettais les pieds (je ne dis ça sans aucune agressivité) tu verrais que la bas, les sacs ne sont pas en plastique mais en papier recyclable, il n'y pas d'emballage autour de chaque biscuit, non c au poids (enfin il y a kan mm des paquet dans les rayons)... donc renseigne toi plus avant de juger quelque chose d'asceptisé!