dimanche 27 janvier 2013

Tamaris (Langage des fleurs)

Je vous apporte l'abondance

Genre de tamariscinées, comprenant une trentaine d'espèces qui habitent la région méditerranéenne.  La plupart des espèces du genre, présentent un grand intérêt ornemental.
Ce sont des arbrisseaux ou de petits arbres d'un aspect particulier, garnis de nombreuses ramules grêles, à feuilles très petites, sqamiformes; le branchâge rappelle les rameaux de l'asperge et il est très élégant.
Les fleurs, blanches ou roses, très réduites, sont disposées en épis latéraux, réunis en longues grappes feuillées, très gracieuses.
Dans le midi de la France pousse le tamaris d'Afrique.
Le tamaris mannifère du mont Sinaï, fournit, sous l'influence de la piqûre d'un hyménoptère, une matière sucrée alimentaire, la manne du désert ou turfah des Arabes

La manne du désert
Les Israélites craignant de manquer de nourriture au cours de la marche, adressèrent également des plaintes en ce sens auprès de Moïse. Celui-ci se tourna vers Dieu, qui résolut le problème en faisant tomber quotidiennement sur le camp hébreu une nourriture miraculeuse ayant la consistance de la mie de pain : la manne. "Mana" signifie "qu'est-ce que c'est ?", et on imagine la surprise des campeurs lorsqu'ils virent pour la première fois à leur réveil le sol recouvert de cette substance. La manne permit au peuple d'Israël de survivre pendant son voyage vers le pays de Canaan (Exode 16, 13-36).
Le récit de ce phénomène miraculeux et extraordinaire n'a pas empêché des orientalistes occidentaux de se pencher sur la question, et de tenter de le relier à la manifestation d'un processus naturel.
Dès 1823, deux naturalistes allemands, Wilhelm Hemprich et Christian Gottfried Ehrenberg, partirent en Orient pour enquêter au sujet de la manne de l'Exode. Ils y découvrirent qu'une variété d'arbustes poussant dans les déserts, le tamaris, vivait avec un insecte parasite, la cochenille, animal qui produit une substance naturelle se cristallisant normalement en un sucre comestible [4]. Hemprich et Gottfried firent le rapprochement entre cette sécrétion naturelle et la manne décrite dans la Bible.
Au siècle suivant, les biologistes Frederick Simon Bodenheimer et Oskar Theodor se rendirent dans le Sinaï. Ils retrouvèrent cette plante, et constatèrent également le même phénomène. Ils identifièrent précisément la plante et la décrivirent comme un arbuste à petites feuilles en écailles et à fleurs roses, le tamarix mannifera

Le produit sécrété est fabriqué par des cochenilles de l'espèce coccus manniparus. Riche en sucres, il a une consistance fondante. Au matin, cette nourriture tombe sur le sol en grandes quantités et recouvre parfois des surfaces entières. C'est dans le nord du Sinaï qu'elle est la plus abondante. Elle est encore vendue par les bédouins, trouve plusieurs utilisations et se conserve facilement. Les chercheurs européens auraient ainsi découvert la nourriture naturelle qui alimenta le peuple d’Israël durant les quarante ans passés au désert.